Invité ce mercredi 4 octobre dans La Grande interview Europe 1-CNews, le président de l’Association des Maires de France et maire LR de Cannes, David Lisnard, s’est exprimé sur la dette publique, pointant la France comme détenant le record du monde des prélèvements obligatoires, mais ayant par ailleurs de moins en moins de services publics opérationnels.
Face à Sonia Mabrouk, le maire de Cannes est revenu sur l’augmentation de la dette publique, alors que l’inflation continue de faire baisser le pouvoir d’achat des Français.
« Parce qu’aujourd’hui tout le monde est perdant »
La ville de Cannes a réussi à baisser de façon importante sa dette depuis 7 ans, alors que la ville affiche un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale, a d’abord expliqué David Lisnard. Cet exploit a pu être réalisé car « on a pratiqué la sobriété fiscale », on a « transformé du fonctionnement en investissement », et « on essaye de créer du management participatif, de faire en sorte de donner du sens et de la performance, que les agents de la fonction publique gagnent en productivité, mais gagnent aussi en rémunération », a détaillé le président de l’Association maire de France.
« Parce qu’aujourd’hui tout le monde est perdant », a-t-il poursuivi, indiquant que les usagers ont « moins de services qu’avant » et en revanche, « les contribuables payent plus qu’avant », notamment par la TVA ou d’autres prélèvements. « Et les fonctionnaires qui sont des gens bien formés » sont souvent « moins bien payés que la moyenne européenne », a-t-il déploré.
« C’est une drogue la dépense publique »
Donc, pour David Lisnard, « soit on tombe dans le fatalisme, et puis on dit on laisse faire, soit il y a le sursaut », et cela passe par une attitude qui consiste à dire que tout n’est pas « du ressort de l’État ».
En cette période où les parlementaires sont en train de se pencher sur le budget 2024, David Lisnard a ensuite donné un chiffre, celui de la dette publique. « Depuis 2017, la dette publique a augmenté de quasiment 680 milliards, le Covid c’est moins d’un tiers de cette augmentation de dette, le PIB, c’est-à-dire la création de richesse, la somme des valeurs ajoutées, a augmenté de moitié », ce qui signifie que depuis 6 ans, on dépense un peu plus de la moitié, ou autrement dit « plus d’argent publique qu’on ne crée de richesses », a-t-il pointé.
« Cet excès de masse monétaire publique, c’est ce qui alimente aussi l’inflation. Et on demande toujours plus d’intervention publique », a-t-il signifié, avant de lâcher : « C’est une drogue la dépense publique. » Il a cependant souligné que « d’autres pays en sont sortis, et donc il n’y a pas de fatalité française à la suradministration et à la sur bureaucratie ».
Ce mardi 3 octobre, dans le 15e arrondissement de Paris, David Lisnard a inauguré le siège national de son mouvement « Nouvelle Energie ». Disposant d’un réseau d’élus, y compris au sein du Sénat, il se « trace son sillon vers une candidature pour la présidentielle de 2027 », indique Public Sénat, bien qu’il ait affirmé ce dimanche 1er octobre dans le JDD qu’il n’était pas « dans le temps présidentiel ». Pour le sénateur du Rhône Etienne Blanc, qui a rejoint le mouvement de l’édile de Cannes, ce dernier représente « un nouveau souffle pour la droite ».
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