Signalés par leur famille restée en France, près de 150 enfants de djihadistes se trouveraient encore en Syrie. Les autorités françaises étudient la possibilité de les rapatrier. Une procédure qui s’annonce à la fois longue et délicate.
Selon des informations obtenues par Reuters et l’AFP, environ 150 enfants de djihadistes auraient été signalés en Syrie. La plupart d’entre eux seraient âgés de moins de 6 ans.
« Les autorités françaises sont entrées dans une phase active d’évaluation de la possibilité de rapatrier ceux des mineurs qu’il est possible de rapatrier »,avance une source citée par Reuters.
Des rapatriements qui s’annoncent compliqués.
L’une des conditions pour le retour des enfants est que leurs parents restent au Moyen-Orient. Le ministère des Affaires étrangères a en effet assuré que « ceux qui ont commis des délits ou des crimes en Irak et Syrie doivent être jugés en Irak et Syrie ».
Une seule exception à cette règle : le cas des mineurs dont « la situation sera examinée au cas par cas ».
Les mères des enfants devront ainsi accepter de les laisser partir vers la France sans les accompagner.
150 enfants de djihadistes français signalés en #Syrie, la plupart âgés de moins de six ans, vont commencer à être rapatriés en France.
Une inflexion de la France sur le sort de ces enfants ?
On en parle à partir de 21h30 sur #NewsAndCo @BFMTV pic.twitter.com/2x6pE2AJdd— News&Compagnie BFMTV (@NathalieLevyNC) 24 octobre 2018
La majeure partie des enfants de djihadistes ayant été localisés et identifiés avec précision se situent dans des zones contrôlées par les combattants kurdes.
Or, le Kurdistan syrien ne fait pas partie des États reconnus par la communauté internationale et Paris n’entretient plus aucune relation diplomatique avec Damas.
« On a commencé à regarder comment les choses peuvent se faire. C’est une affaire très complexe», confie le Quai d’Orsay.
Les autorités françaises souhaitent que les premiers rapatriements aient lieu d’ici la fin de l’année, mais les moyens envisagés pour le retour des enfants restent encore flous.
« On a un devoir particulier de sauvegarder l’intérêt supérieur de l’enfant», souligne le ministère des Affaires étrangères qui reste soucieux de ne pas laisser ces mineurs devenir des bombes à retardement.
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