La fusion entre UBS et sa rivale Credit Suisse présente des risques d’intégration massifs, a admis mercredi le président de la première banque de suisse, ce qui explique le rappel de Sergio Ermotti à son ancien poste de directeur général.
« Il y a une quantité énorme de risques dans l’intégration de ces deux entreprises », a averti Colm Kelleher, le président d’UBS lors d’une conférence de presse à Zurich. « C’est la plus grande transaction depuis 2008 » et les grands regroupements qui ont suivi la crise financière, a-t-il insisté, expliquant que la portée de ce rachat est même plus importante dans la mesure où c’est « la première fois » que deux banques d’importance systémique au niveau mondial fusionnent. « Cela amène des risques de mise en œuvre significatifs », a-t-il insisté.
Face à « cet exercice d’intégration massif », le conseil d’administration a estimé que Sergio Ermotti, qui avait déjà dirigé la banque pendant neuf ans, sera « le meilleur pilote ». Le néerlandais Ralph Hamers, qui avait repris les commandes d’UBS fin 2020 des mains de Sergio Ermotti, va se retirer de son poste pour céder la place à ce banquier suisse chevronné qui avait depuis pris la présidence du réassureur Swiss Re.
M. Ermotti reprendra à nouveau le poste de directeur général dès le 5 avril, après l’assemblée générale annuelle d’UBS. Âgé de 62 ans, il avait déjà dirigé UBS de 2011 à 2020 et avait redressé la banque à l’époque où elle était secouée par les remous de la crise financière et des scandales, dont les pertes d’un trader voyou. M. Ermotti a expliqué que c’est « un sens du devoir » qui l’a amené à revenir chez UBS alors que la banque se voit forcée d’intégrer Credit Suisse après le rachat forcé par les autorités. « Notre priorité numéro un est de stabiliser la situation », a assuré le président d’UBS.
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