Plusieurs personnalités de gauche, dont Olivier Faure, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, ont annoncé jeudi la mort de Louis Mermaz, fidèle « compagnon de route » de François Mitterrand et premier président socialiste de l’Assemblée nationale sous la Ve République.
La pluie d’hommages sur le réseau social X a débuté par celui du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a fait part de son « immense tristesse » et salué son illustre aîné dont l' »esprit vif nous accompagnait dans tous nos combats ».
J’aimais Louis Mermaz pour le rôle qu’il avait joué pour faire du PS une force d’alternance. Je l’aimais pour son intelligence, sa subtilité, son flegme face aux situations les plus difficiles. Pour sa sagesse, son érudition, son humour. Je perds un ami cher et fidèle. pic.twitter.com/lX0Y9ZwnYc
— François Hollande (@fhollande) August 15, 2024
L’ancien président François Hollande a pour sa part déploré la perte d’un « ami cher et fidèle » dont il aimait l' »érudition », la « mémoire » et « l’humour ». « Les socialistes perdent un militant exemplaire, les historiens un des témoins les plus précieux de la période contemporaine, et les Français un des acteurs majeurs des années Mitterrand », a-t-il ajouté dans un communiqué.
« C’était un vrai modèle de défense des libertés publiques et des droits de l’être humain », a réagi pour sa part le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a longtemps milité au PS, témoignant lui aussi de son « affliction ».
Né en 1931, Louis Mermaz est entré en politique dans les années 50 à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance, où il rencontre François Mitterrand, auquel il restera fidèle durant toute sa carrière.
Élu pour la première fois dans l’Isère aux législatives de 1967, il devint une figure de ce département dont il fut sept fois député, mais aussi président du conseil général pendant 15 ans, maire de Vienne durant 30 ans et enfin sénateur dix ans jusqu’à sa retraite politique en 2011.
Sa loyauté à François Mitterrand fut récompensée après la victoire à la présidentielle de 1981, qui lui permit d’accéder au perchoir de l’Assemblée nationale, qu’il occupa durant cinq ans.
Dans la foulée de la réélection de 1988, il exerça la fonction stratégique de chef du groupe socialiste au Palais Bourbon, avant d’officier comme ministre de l’Agriculture puis porte-parole du gouvernement.
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