Les agents de l’immigration britannique ont arrêté trois personnes lors de plusieurs raids qui se sont produits simultanément dans divers pays européens, à 7 heures du matin mardi heure de Londres, dans le cadre d’une enquête internationale sur le trafic de migrants par petits bateaux.
Dans une déclaration gouvernementale publiée mercredi, le Home Office et l’Immigration Enforcement ont déclaré que les trois personnes avaient été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’« aider à l’immigration illégale au Royaume-Uni ».
Les trois personnes arrêtées à des adresses différentes à Londres, un Iranien de 36 ans arrêté à Streatham, une Britannique de 40 ans à Greenhithe et un Britannique de 33 ans à Enfield, sont soupçonnées de faire partie d’un réseau de crime organisé, a déclaré le gouvernement.
Dans le cadre de la même opération, sept arrestations ont été effectuées en France et deux aux Pays-Bas par des fonctionnaires français et néerlandais, qui ont également saisi « un certain nombre de navires et d’équipements connexes », a déclaré le gouvernement.
La Belgique, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont tous coopéré à l’opération de deux jours, qui a conduit au « démantèlement d’un vaste réseau de criminels faisant passer clandestinement des migrants par la Manche dans des conditions mettant leur vie en danger », a déclaré Europol, l’agence de l’Union européenne chargée de l’application de la loi, dans un communiqué.
Traversées dangereuses
La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a donné un avertissement sévère aux passeurs de migrants derrière les passages notoirement risqués de la Manche.
« Je ne tolérerai pas les traversées illégales et dangereuses de la Manche », a-t-elle déclaré dans la déclaration du gouvernement.
« Je veux que ces arrestations envoient un message clair aux gangs impliqués dans la contrebande de personnes : nous venons vers vous », a-t-elle ajouté. « Mon engagement à résoudre ce problème est absolu. »
Robert Crepinko d’Europol, directeur du Centre européen pour le trafic de migrants, a également condamné les dangereux passages clandestins organisés par des « criminels impitoyables » qui « risquent la vie des migrants pour le profit ».
Selon le think tank Migration Watch UK, 7 221 personnes à bord de quelque 400 bateaux ont été découvertes en train de traverser illégalement la Manche depuis le début de l’année.
Augmentation du nombre de migrants
Selon Migration Watch UK, au moins 1 974 immigrés clandestins ont été passés en fraude rien qu’en septembre, soit 139 de plus que pour l’ensemble de l’année 2019.
Le nombre moyen d’immigrés clandestins par bateau semble également augmenter, passant d’un peu moins de huit à plus de douze depuis le début de 2019, a déclaré Migration Watch UK.
Le gouvernement a déclaré que les individus arrêtés auraient acheté des bateaux gonflables à coque rigide, des moteurs hors-bord et des gilets de sauvetage, et qu’ils auraient facturé à chaque personne environ 3 000 £ (environ 3 300 €) pour avoir traversé illégalement la Manche, qui sépare le sud de l’Angleterre du nord de la France, a indiqué le gouvernement britannique.
Ils sont soupçonnés de faire partie d’un réseau de crime organisé composé « principalement de ressortissants iraniens vivant en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni », a déclaré Europol.
L’équipe des enquêtes criminelles et financières de l’Immigration Enforcement a également saisi 40 000 £ (environ 44 000 €) en espèces et quatre voitures lors de l’opération de Londres.
L’Agence nationale britannique de lutte contre la criminalité a déclaré mercredi que, dans le cadre d’une coopération distincte avec les forces de l’ordre françaises, près de 100 personnes soupçonnées de passer clandestinement ont été arrêtées en France depuis le début de cette collaboration il y a deux mois.
En outre, la cellule commune de renseignement a contribué à empêcher 500 migrants de tenter de traverser la Manche à bord de petites embarcations.
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