Le ministre grec de la Défense Nikos Dendias a annoncé lundi la signature d’un accord avec son homologue français, Sébastien Lecornu, pour la fourniture de 16 missiles anti-navire Exocet.
« On vient de signer un accord entre États pour la fourniture de 16 missiles Exocet » du missilier européen MBDA, a déclaré M. Dendias lors d’une conférence de presse commune avec M. Lecornu à Athènes. Il n’a pas donné davantage de précisions.
De l’île de Salamine à la France, nous construisons en franco-grec les futures frégates de défense et d’intervention qui armeront nos marines.
Sur ce chantier naval, @SalamisShipyard bâtit des pièces des FDI, acheminées ensuite en France pour être assemblées à Lorient par… pic.twitter.com/uC0RmPK8oZ
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) April 14, 2025
La Grèce avait signé avec la France en 2021 un partenariat stratégique dans la défense et la sécurité, en commandant 24 appareils Rafale puis trois frégates de défense et d’intervention (FDI), baptisées Belharra à l’export, pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.
« Le dossier de la quatrième frégate avance »
Les deux pays avaient assorti leur accord d’une option pour acheter une quatrième frégate et le ministre français a indiqué lundi : « le dossier de la quatrième frégate avance ».
« Nous avons déjà une coopération étroite qui comprend les 3 Belharra et une discussion autour de l’acquisition d’une quatrième », a indiqué M. Dendias. Le ministre grec avait déjà assuré vendredi que « dans nos intentions, il y a l’acquisition d’une quatrième frégate ».
« Elle fait partie de notre plan d’armement », avait-il insisté lors d’une intervention au Forum économique de Delphes. « Cette quatrième frégate aura des armes stratégiques, c’est-à-dire des missiles de croisière », selon lui.

Selon une source au sein de Naval Group interrogée en mars, une proposition a été faite pour fournir trois FDI supplémentaires à la Grèce qui seront construites dans les chantiers navals grecs, une valeur ajoutée pour le renforcement de l’industrie de défense du pays. Le ministre grec de la Défense a également précisé vendredi discuter « de la possibilité d’acquérir deux frégates italiennes d’occasion ».
De son côté, le ministre français a souligné que « l’enjeu, c’est de faire vivre le partenariat » franco-grec. En fonction des décisions prises par la Grèce, il a assuré qu’il demanderait à Naval Group et aux industriels français de commencer à investir davantage en Grèce.
« Ce n’est pas le tout que de vendre des bateaux. Ce qui est intéressant, c’est de savoir ce que les pays en font. Et là, on le voit, il y a une intimité stratégique qui est en train de se créer très forte entre les marins », a-t-il affirmé lors d’une visite lundi après-midi à bord de la frégate française L’Alsace qui fait escale actuellement sur le port du Pirée près d’Athènes.
« La Grèce est pour nous l’un des partenaires maritimes les plus importants »
Cette escale est effectuée dans le cadre d’une mission européenne visant à garantir la sécurité maritime en Méditerranée orientale et surtout en mer Rouge.
La Grèce, membre de l’Otan, a annoncé le mois dernier lancer la refonte de son armée, « la plus importante » de son histoire moderne, à laquelle elle va consacrer quelque 25 milliards d’euros, dans un contexte de défis grandissants pour la sécurité de l’Europe. « La Grèce est pour nous un des partenaires maritimes les plus importants dans les différentes opérations qui peuvent être menées », a souligné Sébastien Lecornu.
La sécurité en Méditerranée orientale est « une préoccupation majeure », « c’est la première fois depuis très longtemps que les routes maritimes n’ont pas été aussi déstabilisées », a-t-il ajouté.
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