Un accord possible sur un tel contrat avait été évoqué mardi par le président américain Donald Trump à l’issue d’entretiens à la Maison Blanche avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, en visite officielle.
Le président américain avait cité un montant total de 2,4 milliards de dollars, suscitant des réactions de désapprobation en Grèce, et, selon les médias grecs, parmi les créanciers européens du pays surendetté.
« Nous négocions pour arriver à un accord positif, pour un coût plafonné à environ 1,1 milliard d’euros sur 10 ans », a affirmé à Athènes le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, soulignant que cette dépense entrait dans le cadre des 2% du budget que la Grèce consacre à la défense.
Le pays est ainsi un des cinq membres de l’Otan à tenir cet engagement chiffré, l’avait félicité l’an dernier l’ex-président américain Barack Obama lors de son ultime voyage en Europe.
Le contrat des F-16, qui permettrait de moderniser « de 85 à 95 appareils » et courrait après 2018, à la fin du programme de prêts européens au pays, « n’influencera presque pas l’équilibre budgétaire » a insisté M. Tzanakopoulos lors d’un point de presse.
Assurant « qu’aucune inquiétude » ne devait être nourrie a cet égard, il a indiqué qu’Athènes était prête à informer la Commission européenne, si celle-ci « le demande officiellement ».
Le ministère grec de la Défense avait auparavant fait savoir que le montant avancé par M. Trump recouvrait les compensations industrielles (offsets) offertes par les États-Unis en cas d’accord.
M. Tzanakopoulos a défendu la nécessité d’un tel contrat par l’impératif pour la Grèce de « moderniser sa défense aérienne dans une période très tendue » dans la région.
Le gouvernement grec, qui affiche sa volonté de mener une diplomatie multilatérale centrée sur la stabilité qu’offre le pays dans une région en crise, s’est dit très satisfait du bilan de la visite américaine de M. Tsipras.
Le seul dirigeant européen issu de la gauche radicale y a notamment recueilli des compliments de M. Trump sur le « travail fantastique » des Grecs pour relancer leur économie.
Le dirigeant américain a aussi réaffirmé le soutien de son pays à un plan « responsable » de rééchelonnement de la colossale dette grecque, qui suscite les vives réticences de Berlin.
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