Le gouvernement grec va rechercher un acquéreur pour 30% du capital de l’aéroport international d’Athènes, a affirmé le ministre des Finances mercredi, au moment où le nouveau gouvernement conservateur veut accélérer les privatisations.
« Nous allons procéder à la vente de 30% du capital de l’aéroport international d’Athènes, détenu par l’Etat grec », a affirmé Christos Staikouras dans un tweet, à la suite d’une réunion gouvernementale sur le sujet.
Cet aéroport, le plus important du pays, a enregistré 24 millions de passagers en 2018, dont 16,4 millions de voyageurs internationaux. Sa capacité pourrait monter à 50 millions de passagers annuels d’ici 2046, à travers l’extension de terminaux et des nouveaux espaces de stationnement pour les avions.
L’Etat grec possède actuellement 55% du capital de l’aéroport, la part restante étant partagée entre investisseurs privés, dont la société allemande de gestion d’aéroports AviAlliance.
Un fonds de pensions public canadien, PSP Investments, fait également partie des actionnaires, à travers AviAlliance.
La Grèce s’est lancée dans la vente de nombreuses participations publiques depuis la grave crise économique et sociale qui l’a secouée il y a une décennie. Le nouveau Premier ministre grec élu en juillet, Kyriakos Mitsotakis, a fait des privatisations une priorité.
Il a par ailleurs annoncé samedi dernier des « réformes audacieuses » et des allègements fiscaux pour attirer les investissements, dont « la réduction de l’impôt sur le revenu des entreprises de 28% à 24% et des dividendes de 10% à 5% ».
La Grèce reste toujours sous la surveillance de ses créanciers, UE et FMI, qui réclament la poursuite des réformes et des privatisations, ainsi que la réalisation d’excédents primaires budgétaires (hors remboursements des intérêts de la dette) de 3,5% du PIB pour les prochaines années.
L’agence grecque des privatisations a affirmé lundi s’être délestée d’environ 8 milliards d’euros d’actifs publics depuis 2011.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.