La guerre commerciale sino-américaine se poursuit depuis 18 mois sans que l’on entraperçoive un signe de fin. Même si les deux pays arrivaient, par extraordinaire, à un accord, les États-Unis maintiendraient leurs taxes douanières élevées comme outil de contrôle. Et la Chine ne respecterait pas ses promesses. La guerre commerciale recommencerait donc.
Comment cette guerre a-t-elle commencé ?
En 2018, Donald Trump a souhaité diminuer le colossal déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine. Il a donc augmenté les taxes douanières sur les produits importés de Chine.
Peter Navarro, Directeur du Conseil national du commerce (CNT) des États-Unis, qualifiait alors les comportements commerciaux déloyaux du Parti communiste chinois (PCC) de « sept péchés capitaux (seven deadly sins) », dont les transferts de technologie forcés, le dumping, le subventionnement massif des entreprises d’État, etc. « Ce sont des changements structurels qui restent à faire », explique-t-il. L’Europe a également été touchée par ces comportements commerciaux déloyaux.
Le régime communiste chinois ou l’art de traîner les pieds
Un très grand nombre d’entreprises étrangères sont entrées en Chine pour bénéficier d’une main-d’œuvre stable et bon marché. Au travers des exportations déloyales, des devises entrent sans cesse en Chine. Le programme Made in China 2025 du régime communiste chinois et le transfert forcé des technologies du TGV en sont des exemples typiques. Le PCC veut aussi que plus d’exemples comme Huawei et ZTE deviennent leader du marché mondial et maîtrisent les Big Data du monde entier.
Le régime communiste chinois a donc tout intérêt à maintenir la situation actuelle, plutôt que de signer un accord commercial qui contraindrait ses moyens déloyaux.
La technologie devient une arme géostratégique de choix avec des enjeux considérables d’innovation, de compétitivité et de domination économique. C’est pour acquérir cette souveraineté que Pékin a lancé, en mai 2014, son plan « Made in China 2025 »https://t.co/RX1wqhGDAX pic.twitter.com/t6ul1beWjR
— jyves94 (@jyves94) 10 août 2019
Une guerre ancienne et silencieuse
Quand le PCC a de l’argent, il dispose aussi de plus de moyens pour renforcer son diktat sur le peuple chinois. En plus de la persécution depuis 20 ans des dizaines de millions de pratiquants pacifiques de la méthode bouddhiste Falun Gong, le PCC réprime des millions de Ouïghours ainsi que le peuple de Hong Kong.
À l’international, l’ambition globale du PCC enfle vite. Le budget militaire chinois atteint 250 milliards de dollars américains, ce qui dépasse celui de la France, de la Russie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Japon réunis. Le projet « One Belt, One Road » proposé par le PCC est vu à la fois comme une solution à son problème de surproduction, comme un moyen d’exporter son modèle économique et son idéologie, et comme une préparation pour envoyer un jour des forces militaires partout sur cette planète. Sous prétexte de mondialisation, le PCC veut maintenir un excédent commercial colossal et s’approcher ainsi pas à pas de son but de domination du monde.
#Beijing-funded think tanks, institutions, and savvy lobbying tactics are sprouting up across #Europe as the stealth vanguard of #China’s #Globalization plans.
Those plans all come under #XiJinping’s flagship foreign policy project, ‘One Belt, One Road.’ https://t.co/sdF7eQChBX
— The Epoch Times – China Insider (@EpochTimesChina) 16 octobre 2019
Le PCC dépense de plus en plus d’argent. Il influence les suffrages au sein de l’ONU dans le but de contrôler les organismes de ce dernier ; il infiltre politiquement des pays occidentaux dans le but d’influencer leur politique ; il met en pratique le « plan de grande propagande étrangère » dans le but de diriger l’opinion publique des pays démocratiques et de défier l’idéologie occidentale ; le PCC demande même aux gouvernements démocratiques d’agir en suivant ses propres règles sur les sujets des droits de l’homme et du commerce, sous menace de leur faire subir des répercussions économiques ; … en fait, une nouvelle guerre froide s’est déjà déployée en silence depuis longtemps.
Une guerre commerciale qui commence à peine
Donald Trump a bien compris la gravité des choses. Il a dit sur son compte Twitter : « Après de nombreuses années immobiles, les États-Unis se réveillent finalement face aux plans et aux ambitions de Pékin. Ils veulent nous dépasser comme puissance économique et militaire dominante du 21e siècle. Mais les États-Unis répondent maintenant… »
Le PCC a été plusieurs fois déjà contraint de revenir à la table des négociations. Mais il fera ce qu’il peut pour traîner. Donald Trump le confirme : « Ça vient de commencer ».
À un niveau plus profond, cette guerre commerciale va décider si le PCC pourra continuer à jouer sa partition et à violer les promesses qu’il a faites pour entrer à l’OMC ; ou bien s’il entame un changement structurel et se comporte en respectant les règles internationales. Dans le premier cas, l’ambition communiste du PCC se diffusera, ce qui sera catastrophique pour le monde et pour la Chine. Dans le second, il est envisageable que la Chine devienne une force constructive pour le monde. Par conséquent, l’impact de cette guerre commerciale n’est pas seulement économique, ni seulement sino-américain. Il agit aussi sur l’avenir du monde. Quoi qu’il en soit, la communauté internationale a intérêt de maintenir une pression forte sur le PCC. Sinon, il n’abandonnera jamais son ambition de longue date de dominer le monde entier.
Article original en chinois : http://www.epochtimes.com/gb/19/10/5/n11569694.htm
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