La guerre de la Russie en Ukraine ne pourrait pas se poursuivre sans le soutien du Parti communiste chinois (PCC), selon un ancien général de brigade américain de l’armée de l’air.
« Le véritable levier ici, c’est la Chine », explique le général Robert Spalding, chercheur principal à l’Institut Hudson, à Epoch Times le 3 mars. « Ce ne sont pas vraiment les Russes, parce que les Russes ne pourraient pas faire ce qu’ils ont fait sans l’approbation tacite de la Chine. »
« Basiquement, a Chine a dit aux Russes ‘ne faites pas l’invasion pas pendant les Jeux olympiques’. Ils savaient qu’ils allaient faire l’invasion. Ils ne voulaient simplement pas que cela gâche les Jeux olympiques. »
Le général Spalding souligne que le PCC ne s’est pas joint aux sanctions imposées par les nations occidentales. Il ajoute que la dépendance de la Russie vis‑à‑vis du PCC pour mener à bien sa guerre contre l’Ukraine soulève une question essentielle : l’Occident aura‑t‑il le courage économique d’imposer des sanctions similaires à la Chine ?
« La question est de savoir si nous allons réellement imposer des sanctions économiques et isoler la Chine pour son soutien à la Russie. »
Il estime que la Chine agit comme une « soupape de sécurité » pour la Russie, en lui fournissant les liquidités dont elle a tant besoin, alors même que le reste du monde tente de couper les fonds de la machine de guerre de Poutine. Le premier jour de l’invasion russe, le régime chinois a levé les restrictions sur les importations de blé en provenance de Russie, et a depuis déclaré que le commerce avec Moscou se poursuivrait normalement.
Entre‑temps, les États‑Unis et leurs alliés en Europe et ailleurs ont annoncé une série de sanctions contre Moscou, notamment l’interdiction pour certaines grandes banques russes d’utiliser le système de paiement mondial SWIFT et la limitation de l’accès de sa banque centrale à plus de 580 milliards d’euros de réserves en devises étrangères.
Pour sa part, le général Spalding doute que l’Occident puisse s’unir pour punir les dirigeants du PCC pour leur soutien à la Russie. Il estime que les élites occidentales s’appuient trop sur les liens commerciaux chinois pour permettre une telle action.
« Le Parti communiste chinois a fait un excellent travail pour s’assurer le concours des élites du monde libre », explique le général Spalding. « Une grande partie de leur richesse est liée à cette relation avec la Chine. »
« Si vous souhaitez vraiment amener une nation à faire ce que vous voulez, vous devez faire pression sur les élites de cette nation. Et, pour l’essentiel, c’est ce que la Chine a fait en s’implantant dans les fortunes des élites. Elle est en mesure de faire pression sur elles et de s’appuyer sur elles, et c’est là le problème. »
Le général Spalding considère que la croyance selon laquelle les liens commerciaux avec le PCC doivent être maintenus à tout prix sape la démocratie sur l’ensemble du monde. Selon lui, la dépendance de l’Amérique vis‑à‑vis de la Chine favorise l’avènement de l’autoritarisme dans le pays.
« Les gens disent : ‘Oh, eh bien, nous ne pouvons pas nous couper de la Chine, parce qu’elle fabrique tout maintenant.’ Eh bien, cela devient un vrai problème si la condition pour continuer à recevoir ces biens est de passer d’une société démocratique à… une société plus autoritaire. »
« C’est le contrat que nous avons passé avec ces régimes. Et malheureusement… si nous ne sommes pas prêts à affronter cela, et la douleur qui en découle, alors nous allons lentement glisser vers cet abîme où… l’autoritarisme gagnera, et vous verrez l’autoritarisme continuer à se développer dans le monde entier. »
Alors que l’Occident hésite à sanctionner la Chine pour son rôle dans l’invasion de l’Ukraine, le général Spalding constate que la violence en Ukraine continue à s’intensifier.
Selon certaines informations, l’armée russe bombarderait intentionnellement des infrastructures civiles. Et les actions de la Russie au cours de la première semaine de l’invasion ont donné lieu à des accusations selon lesquelles elle commettrait activement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Face à l’horreur des événements actuels, le général Spalding avertit que l’escalade de la violence ne fait que commencer.
« Les gens oublient ce que les Russes ont fait en Tchétchénie », affirme‑t‑il, faisant référence aux campagnes de bombardements russes pendant la deuxième guerre de Tchétchénie, d’août 1999 à avril 2000. Lors de ces bombardements, l’armée russe ne faisait pas la distinction entre les structures militaires et les populations civiles, des dizaines de milliers de civils ont donc été tués.
« Je pense que nous commençons à voir que les Russes vont utiliser les mêmes tactiques que celles qui ont été utilisées en Tchétchénie pour raser les villes. »
Pour prévenir de futurs massacres, le général Spalding estime qu’il est essentiel que les États‑Unis et leurs alliés reconnaissent la menace que représentent pour l’ordre international les alliances croissantes passées entre les États autoritaires.
« Il s’agit d’un effort à long terme qui repose vraiment sur le fait que le monde libre reconnaisse qu’il faut confronter la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et d’autres régimes autoritaires et les isoler, sinon le monde sera dévasté », conclut le général Spalding.
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