Vendredi 12 mai 2023, le tribunal administratif a débouté l’université de Grenoble qui avait rédigé ses statuts en écriture inclusive.
Une victoire pour la langue française. Vendredi 12 mai, le tribunal administratif a débouté l’université de Grenoble qui avait rédigé ses statuts en écriture inclusive, relate Le Figaro. En effet, l’université Grenoble-Alpes avait, lors d’une délibération à la quasi-unanimité le 16 mai 2020, approuvé les statuts du service des langues de l’établissement. Ce statut avait été rédigé en écriture inclusive: il était ainsi écrit que le service est « dirigé par un.e directeur.trice », lequel est « choisi.e parmi les enseignant.e.s chercheurs.re ou les enseignant.e.s en poste », entouré par « le.la Vice-Président.e formation ou son.a représentant.e ». Mais un professeur d’anglais s’était mis en colère et avait saisi la justice administrative.
Cet enseignant avait notamment fait valoir auprès du tribunal administratif qu’un tel document en écriture inclusive était contraire à l’article 2 de la Constitution (« La langue de la République est le français ») ainsi qu’à l’objectif à valeur constitutionnelle de clarté et d’intelligibilité de la norme, admis officiellement par la jurisprudence administrative. Le tribunal lui a donc donné raison en ordonnant l’annulation de la majorité des articles constituant les statuts du service des langues de l’université grenobloise.
Le tribunal administratif se réfère à l’Académie française
Pour motiver sa décision, le tribunal a notamment cité l’Académie française. La prestigieuse institution, fondée au XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu pour protéger et promouvoir notre langue, et qui se veut toujours à ce titre gardienne de la pureté du français, avait estimé le 26 octobre 2017 que « devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel ». Du reste, le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, avait suivi l’avis de l’Académie française en publiant une circulaire interdisant l’usage de l’écriture inclusive dans l’administration. Une interdiction visiblement non respectée par l’université Grenoble-Alpes.
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