La cour d’appel de Grenoble a confirmé jeudi le renvoi devant la cour d’assises d’un homme mis en examen en 2016 pour tentatives d’homicide sur quatre soldats en faction devant une mosquée à Valence (Drôme), a-t-on appris de source judiciaire.
Dans son arrêt, la cour d’appel une seconde fois s’est rangée du côté du juge d’instruction chargé du dossier et du parquet de Valence en écartant la qualification « terroriste ».
Raouf El Ayed, jeune Français d’origine tunisienne aujourd’hui âgé de 32 ans, a été mis en examen en janvier 2016 pour avoir foncé au volant de sa voiture sur quatre soldats postés devant une mosquée à Valence.
Les militaires avaient riposté après sommations, lorsque l’un d’entre-eux a été percuté par le véhicule du jeune homme, qui a été blessé au bras et à une jambe.
De la propagande jihadiste sur son ordinateur
L’enquête n’avait pas permis de conclure à la préméditation, en dépit de la découverte de propagande jihadiste sur son ordinateur.
À l’issue de l’instruction, l’homme avait été renvoyé en décembre devant les assises, mais le juge avait finalement écarté la circonstance aggravante de « lien avec une entreprise terroriste », pourtant espérée par les parties civiles.
L’avocat de Raouf El Ayed, Me Philippe Tatiguian, avait interjeté appel de cette décision, arguant dans le quotidien régional Le Dauphiné Libéré qu’il existait un « risque plausible d’abolition de discernement » de son client au moment des faits.
« C’est le Canada Dry du terroriste », a déclaré maître Thibault de Montbrial, l’avocat des quatre militaires pris pour cible ce jour-là devant la mosquée, et qui souhaitait que la qualification terroriste soit retenue. « Il a tout du terroriste, mais on nous dit qu’il ne l’est pas. »
Epochtimes.fr avec AFP
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