L’expulsion d’un millier de migrants a été ordonné par le tribunal administratif de Lille mercredi. La majorité sont des Irakiens, vivant dans et autour d’un gymnase de Grande-Synthe dans le Nord.
Le tribunal ordonne ainsi « aux occupants » de « libérer sans délai » le gymnase et le domaine public autour, estimant que le campement est à l’origine de « graves problèmes de sécurité publique », eu égard aux « rixes » et aux « violences constatées au sein du campement », à la « présence active » de passeurs et au risque d’incendie notamment.
Quelque 170 personnes vivaient début août à l’intérieur du gymnase et 800 personnes dans environ 550 tentes aux abords, selon le constat d’huissier produit par la mairie, qui avait saisi en référé le tribunal.
Lors de l’audience mardi, l’avocate de la mairie avait répété que « l’urgence » de l’évacuation était « caractérisée compte tenu de la précarité, de l’insalubrité et de l’insécurité » des lieux.
Une situation qui ne peut plus durer
Le sous-préfet de Dunkerque Éric Étienne avait pour sa part estimé que pour la « dignité humaine et la tranquillité des riverains, cette situation ne saurait perdurer », assurant que tous seraient « mis à l’abri » dans des centres d’accueil dédiés (CAO, CAES).
Ce gymnase avait été ouvert par la ville de Grande-Synthe en décembre 2018 pour héberger des migrants, en majorité des Kurdes irakiens, comme elle l’avait fait l’hiver précédent. Il devait initialement rester ouvert jusqu’à l’arrivée du printemps.
Au début de l’été, la préfecture du Nord avait installé, sur injonction du Conseil d’État, des points d’eau, douches et sanitaires à proximité.
L’hiver précédent, M. Carême avait déjà mis ce gymnase à disposition des migrants. En mai 2018, les quelque 400 migrants hébergés dans le gymnase et à proximité avaient été évacués.
On ignore pour l’heure quand la préfecture et les forces de l’ordre évacueront les migrants pour les emmener en car dans les centres.
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