Selon le tableau de bord des vaccinations de Hong Kong daté du 8 décembre, quelque 6.902.737 personnes âgées de trois ans et plus (94,5%) ont reçu le premier vaccin Covid‑19. Les habitants de Hong Kong ont besoin d’un laissez‑passer pour prouver leur statut vaccinal avant de pouvoir entrer dans les bureaux, les restaurants, les centres sportifs, les universités, les bibliothèques et les hôpitaux publics.
Cependant, il y a encore des personnes qui choisissent de ne pas se faire vacciner. Comment survivent‑elles dans une société « pas de vaccin, pas d’entrée ».
Les journalistes d’Epoch Times ont interviewé deux personnes d’une même famille non vaccinée.
Manger dans le parc
Ah Ching (pseudonyme) vit avec sa mère et ses deux filles, et aucune d’entre elles n’a été vaccinée.
Elle et sa mère ont fait une demande d’exemption du vaccin Covid‑19, mais le gouvernement a déclaré que le certificat, délivré par sept médecins agréés, était invalide depuis le 9 novembre.
Depuis, Ah Ching n’a plus refait de demande d’exemption médicale. Sa vie quotidienne est totalement transformée par l’obligation d’avoir un pass vaccinal.
Elle a adopté un mode de vie non vacciné. Comme elle ne peut pas entrer dans un restaurant, elle prend ses repas dans le parc et, plus souvent, à la plage et dans d’autres endroits où il n’est pas nécessaire d’avoir un pass.
Elle s’adapte à ce mode de vie. Bien qu’elle soit limitée dans la plupart des endroits, elle essaie de ne pas rester trop rester chez elle.
Pas d’accès à la santé publique pour les enfants
Ah Ching a deux filles. L’aînée est en sixième, et la cadette au CE2. Elles n’ont pas été victimes de discrimination à l’école.
Cependant, comme elles n’ont pas été vaccinées, elles ne peuvent pas entrer dans les locaux du département de la santé publique, et ne peuvent donc pas profiter des soins de santé destinés aux élèves ni des soins dentaires.
Perte d’emploi
Ah Ching occupait un poste de niveau intermédiaire dans une entreprise de télécommunications. Lorsque son exemption de vaccination a été invalidée en novembre, son employeur l’a licenciée pour « performances insatisfaisantes ».
Elle a souligné qu’en janvier 2022, l’entreprise a commencé à licencier des collègues non vaccinés. Elle doute des raisons invoquées par l’entreprise pour licencier ces collègues.
« Peut‑on parler de coïncidence lorsque leurs licenciements correspondent précisément à la campagne de vaccination ? »
Lorsqu’elle a cherché un nouvel emploi, elle s’est sentie frustrée car la plupart des offres d’emploi citaient la vaccination comme une nécessité pour présenter sa candidature.
Bien qu’il y ait toujours moyen de s’adapter à un nouveau mode de vie, la situation sur le lieu de travail semble plus désespérée.
Impossible de renouveler son permis de conduire
Ah J (pseudonyme) était à l’origine une aide‑soignante à domicile. Elle ne s’est pas fait vacciner et n’a pas demandé d’exemption de vaccin.
Avant que les autorités n’étendent le passeport vaccinal à toutes les maisons de retraite en février 2022, elle a démissionné et a fondé sa propre entreprise de soins de santé.
Pour elle, la vie quotidienne ne présente pas trop d’inconvénients, mais en raison de son statut non vacciné, elle ne peut pas entrer dans le bureau de poste pour poster du courrier pour l’entreprise ni se rendre au département des transports pour renouveler son permis de conduire.
Elle ne peut pas manger au restaurant, ni emmener sa mère fêter son anniversaire.
Ah J a dû s’habituer à vivre comme une personne non vaccinée.
La prévention chaotique des épidémies à Hong Kong
Ah J pensait initialement que Hong Kong lèverait les mesures de prévention des épidémies en 2022, mais il semble, selon elle, que les changements ne se produiront pas avant juillet 2023.
Initialement, le gouvernement a annoncé vouloir suivre la politique chinoise zéro Covid. Désormais, il se montre indécis et les mesures de préventions choisies ne suivent aucun programme clair.
L’épidémie dure depuis trois ans et a de fortes répercussions sur l’économie de Hong Kong. « Lorsque le nombre de cas confirmés augmente, le gouvernement prend peur et réduit tout momentanément. Hong Kong ne pourra jamais redevenir normal. » Elle est plus préoccupée par l’économie que par le virus.
Elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles Hong Kong n’assouplit pas une bonne fois pour toutes les mesures anti‑Covid. Il en va probablement de l’intérêt de certaines entreprises pharmaceutiques, pense‑t‑elle.
« Maintenant que le virus a muté, le gouvernement demande toujours aux gens de recevoir l’ancien vaccin. C’est vraiment trop. La politique de prévention des épidémies de Hong Kong se modifie très lentement, et je pense qu’il faudra beaucoup de temps pour assouplir les restrictions. »
N’oubliez pas les non‑vaccinés
Doreen Kong Yuk‑foon, membre du Conseil législatif, critique les mesures de prévention des épidémies. Elle les considère comme un obstacle à la reprise des activités normales de Hong Kong.
Selon elle, contrairement à ce qui est proclamé, « la pandémie n’est pas la fin du monde ».
Les hauts fonctionnaires et les conseillers municipaux ont contracté le Covid‑19 les uns après les autres, ajoute‑t‑elle, et ont repris le travail après quelques jours. Bien qu’ils aient été vaccinés, ils ont été infectés.
Les activités tels que les dîners et les réceptions reprennent progressivement à l’approche des fêtes de fin d’année.
« Allons‑nous revenir à la normale ou continuer à suivre le nombre d’infections chaque jour ? »
Elle estime que pour revenir à la normale, il faut renforcer l’équipement et le personnel dans les hôpitaux.
Lors du retour à la normale, chaque citoyen devra être traité de manière égale. Les gens ne doivent pas oublier qu’il y a beaucoup de personnes non vaccinées à Hong Kong, ajoute‑t‑elle.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.