Si les gens ne s’expriment pas lorsqu’ils sont confrontés à une minorité bruyante qui tente d’imposer ses vues radicales à la société, la majorité silencieuse et ses enfants devront faire face à de terribles conséquences, explique le rappeur et podcasteur Zubby. Il encourage la « majorité silencieuse » à arrêter de s’autocensurer.
« Une majorité silencieuse pourrait tout aussi bien ne pas exister », explique Zuby pour Crossroads d’EpochTV. « Je pense qu’il y a une majorité réduite au silence. »
Tant que les gens restent silencieux, alors cette minorité se fait entendre tout en ne représentant qu’un pour cent de la population. À partir de là, elle ne connait aucunes limites pour exprimer ses opinions, car elle sait occuper les ondes et elle est audacieuse.
Les gens aiment parler de « majorité silencieuse » parce que cela leur fait croire que, par magie, les choses vont s’améliorer, poursuit Zuby.
« Comment pouvez‑vous gagner un combat si vous ne vous battez pas ? Comment pouvez‑vous gagner un débat si vous ne parlez pas ? »
Dans un débat, si une personne « débite les idées les plus folles et les plus ridicules » et que l’autre personne reste assise en silence et hoche la tête, alors celle qui parle gagnera, fait remarquer le rappeur.
« La plupart des Américains ne sont pas d’accord avec les notions les plus extrêmes, les plus radicales et les plus bizarres qui circulent. » Le rappeur pense notamment aux récentes affirmations selon lesquelles les hommes peuvent « tomber enceints » ou donner naissance. « Plus de 90% des gens n’ont pas confiance dans ces choses‑là, mais ces gens doivent accepter de parler. »
Une majorité silencieuse est faible face à une minorité bruyante, poursuit‑il.
Les gens se demandent alors pourquoi le monde est devenu fou. Il répond :« C’est arrivé parce que la plupart des gens ont laissé faire. »
« La plupart des gens ne sont pas censurés par le gouvernement ou même censurés par les grandes technologies ou censurés par les médias sociaux », constate Zuby. « Ils se censurent eux‑mêmes. »
Rompre avec la lâcheté
« Au cours des dix dernières années, nous avons connu cette pandémie de lâcheté, et les gens ne sont pas disposés à dire des choses qui, dans de nombreux cas, sont objectivement vraies. … Ils ont peur des répercussions », fait‑il remarquer, ajoutant que la lâcheté et le courage sont tous deux des habitudes et qu’ils sont aussi tous deux contagieux.
Selon lui, lorsque les gens commencent à se comporter comme des lâches, cela peut affecter les autres autours d’eux qui commenceront à se comporter aussi comme des lâches.
« Lorsqu’une personne se lève, commence à s’exprimer et à utiliser sa plateforme pour exprimer ses opinions ou des faits objectifs, cela encourage d’autres personnes à faire de même », affirme‑t‑il.
« Je sais pertinemment que j’ai encouragé des milliers, voire des millions de personnes dans le monde à être un peu plus audacieuses, un peu plus courageuses. »
Zuby précise qu’il n’encourage personne à être radical ou à aller à l’extrême. Il encourage les gens à dire ce qu’ils croient être vrai ou ce qui est vrai, à avoir des conversations, des débats et des discussions, et à se lever et à dire non lorsqu’ils sont forcés de faire quelque chose qu’ils ne veulent pas accepter, comme le port d’un masque, la vaccination ou le fait d’appeler les gens par des pronoms inventés.
Le rappeur estime que personne ne devrait être contraint d’accepter les opinions des autres ou puni pour ne pas les avoir acceptées.
Il signale que si un homme décide de s’identifier à une poule et se sent plus à l’aise en portant un costume de poule et en mangeant des graines pour oiseaux, c’est son droit.
« Je pense que c’est bizarre. Mais je soutiens votre droit de le faire », affirme‑t‑il. « Mais ensuite, si vous voulez que je le fasse – vous voulez me forcer à dire que vous êtes une poule et vous voulez me forcer à vous traiter comme une poule… non, je ne le ferai pas. »
Selon lui, les gens en Occident comprennent le concept de « liberté de religion » et de « liberté au nom de la religion ».
Zuby explique qu’il a le droit d’avoir ses croyances, le droit de pratiquer son culte et de prier, mais qu’il n’a pas le droit de forcer les autres à accepter ses croyances.
De la même manière, les gens ne devraient pas être contraints de croire ou d’affirmer de nouveaux dogmes sociaux radicaux.
« Le pouvoir appartient toujours au peuple »
Les gens abandonnent trop de leurs libertés, regrette Zuby. « Si vous leur donnez un centimètre, ils vont prendre un mètre. Si vous leur donnez un mètre, ils vont prendre un kilomètre. »
Il y a des maires, des gouverneurs, des présidents, des premiers ministres, des membres du Forum économique mondial et d’autres personnes non élues qui aiment se qualifier d’élite, constate Zuby. « Mais ils représentent moins de 0,1% de la population. Le pouvoir appartient toujours, en fin de compte, au peuple. »
« En fin de compte, c’est vous qui faites vos choix. Et quand vous comprenez cela, et que vous en accepter la responsabilité, et que vous êtes prêt à assumer, cela peut être un peu effrayant au départ, mais c’est en fait un message très puissant grâce auquel vous allez grandir », poursuit‑il.
Une personne peut mettre de l’ordre dans sa vie et dans sa famille, et cela aide la communauté au sens large à mettre de l’ordre, remarque‑t‑il, ajoutant qu’un pays est un ensemble de communautés.
« Je vois les choses beaucoup plus du bas vers le haut que du haut vers le bas », ajoute‑t‑il.
Les conséquences du silence
Zuby est un rappeur, mais c’est aussi un podcasteur, conférencier et un entrepreneur. Face à ses encouragements on pourrait lui répondre : « Vous êtes indépendant. Vous travaillez pour vous‑même. Vous avez des moyens, vous avez de l’argent. Vous n’avez pas un travail normal, des enfants, un crédit immobilier et toutes ces autres choses que les gens normaux ont. »
Le rappeur l’admet et comprend qu’on puisse être inquiet à l’idée de perdre son emploi, mais il prévient que les enfants d’aujourd’hui vont vivre dans une société qui aura moins de libertés et plus de coercition, d’autoritarisme et de tyrannie.
« Je ne veux pas que quiconque se mette en danger. Mais tout d’abord, ces craintes sont largement exagérées. Et deuxièmement, les conséquences de ne pas s’exprimer sont, à long terme, bien plus graves », déclare‑t‑il. « [En réalité], c’est beaucoup plus facile d’étouffer quelque chose dans l’œuf que de laisser grandir un monstre à un niveau [insurmontable] et de le laisser s’incruster dans tellement d’institutions, tellement d’aspects de la société. »
« Si vous pensez que c’est difficile maintenant, ce sera beaucoup, beaucoup plus difficile dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans », conclut‑il. « Et vos enfants, nos enfants, mes futurs enfants vont devoir en supporter les conséquences. »
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