Quelques milliers de personnes étaient rassemblées dimanche en début d’après-midi à Paris pour la manifestation contre l’islamophobie, qui a fortement divisé le monde politique.
« Oui à la critique de la religion, non à la haine du croyant », « stop à l’islamophobie », « vivre ensemble, c’est urgent », pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants réunis devant la Gare du Nord à 13H00. Il y avait aussi de nombreux drapeaux français. « Solidarité avec les femmes voilées », ont scandé des participants.
La manifestation, à l’appel de plusieurs personnalités et organisations comme le NPA ou encore le Collectif contre l’islamophobie en France, doit arriver vers 16H00 Place de la Nation. Des manifestations doivent également avoir lieu à Marseille et à Toulouse.
Marche contre l’islamophobie : l’insoutenable légèreté de la gauche avec les réseaux de l’islam politique https://t.co/XqZZPTWqrz
— Marianne (@MarianneleMag) November 8, 2019
L’appel à manifester a été lancé le 1er novembre dans le quotidien « Libération », quatre jours après l’attaque d’une mosquée à Bayonne et sur fond de débat ravivé sur le port du voile et la laïcité. Le message initial était de dire « STOP à l’islamophobie », à la « stigmatisation grandissante » des musulmans, victimes de « discriminations » et d' »agressions ».
Discrètement, fondu dans la masse, Amar Lasfar, président des Frères « Musulmans de France » (ex-UOIF) et de l’association du Lycée Averroès, a bel et bien été présent à la manif contre ladite « islamophobie » du 10/11 à Paris. Met-il la charia au-dessus des lois de la République ? pic.twitter.com/IjgtUT9zsp
— LOUIZI MOHAMED (unique compte officiel) (@MohamedLOUIZI) November 10, 2019
Depuis l’appel à manifester, la classe politique se déchire au sujet de ce rassemblement. Mais plusieurs élus de la France insoumise étaient présents dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé avant le départ de la marge à ne pas « confondre quelques personnes avec la valeur de la cause qui est servie ».
? « Non, @enmarchefr n’a pas appelé à cette marche « contre l’#Islamophobie » qui est en fait surtout une marche contre la #laïcité. Aucune loi en France n’est liberticide contre les #Musulmans c’est une manipulation dangereuse que de faire croire cela. » #RadioJ
— ?? MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) November 10, 2019
Car la notion-même d' »islamophobie » ainsi que l’identité de certains signataires de l’appel ont conduit une partie de la gauche à ne pas s’y associer, au PS ou au PRG.
Pour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, « tous ceux qui vont se rendre à cette manifestation seront main dans la main avec les islamistes, c’est-à-dire ceux qui développent dans notre pays une idéologie totalitaire qui vise à combattre les lois de la République française ».
Dimanche matin sur Europe 1, Gabriel Attal, le secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse, a qualifié la manifestation d' »insupportable ». « Vous avez dans cette manifestation, pas seulement avec ceux qui vont aller dans la rue, mais aussi ceux qui ont signé l’appel à manifester, des gens qui incarnent le communautarisme islamiste », a-t-il déclaré.
La manifestation controversée contre l’islamophobie est « insupportable » pour @GabrielAttal. « Vous avez des gens qui incarnent ce qu’est le communautarisme islamiste » #GrandRDV sur @Europe1 pic.twitter.com/FqCiMahW4m
— Europe 1 ? (@Europe1) November 10, 2019
« La France Insoumise et des cadres d’EELV sont pris la main dans le pot de confiture clientéliste et communautariste », a dénoncé Gabriel Attal.
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