La mère d’une travailleuse humanitaire capturée par le groupe terroriste de Daech (l’État islamique, ou Daesh) a félicité le président américain pour avoir autorisé le raid visant à tuer le dirigeant de l’État islamique Abu Bakr al-Baghdadi pendant la fin de semaine. En même temps, elle a critiqué la façon dont l’ancien président Obama avait géré la capture de sa fille il y a environ six ans.
Kayla Mueller, une travailleuse humanitaire de l’Arizona, a été capturée alors qu’elle quittait un hôpital d’Alep et aurait été torturée et violée par al-Baghdadi lui-même jusqu’à sa mort environ un an et demi plus tard.
The operation that killed ISIS leader was named after Kayla Mueller, an American hostage who was captured by ISIS, tortured, raped by al-Baghdadi himself and then murdered.
Mueller refused to renounce her Christian faith while being an ISIS captive. May her memory be a blessing. pic.twitter.com/K3Xd50k4vU
— Hananya Naftali (@HananyaNaftali) 27 octobre 2019
Le conseiller à la sécurité nationale, Robert O’Brien, a déclaré que la mission qui a visé à faire tomber al-Baghdadi a été nommée d’après Kayla Mueller.
« L’une des choses que le général [Mark] Milley, président du Comité des chefs d’état-major interarmées, a faites a été de nommer l’opération faisant tomber al-Baghdadi au nom de Kayla, pour tout ce qu’elle avait subi », a déclaré M. O’Brien à l’émission de télévision américaine Meet the Press. « Et c’est quelque chose que les gens doivent savoir. »
Last night, the United States brought the world’s number one terrorist leader to justice. President @realDonaldTrump addresses the death of Abu Bakr al-Baghdadi, the founder and leader of ISIS. Full remarks: https://t.co/3ucibNVOU8 | More: https://t.co/b4fBx9qyY6 pic.twitter.com/odrheyNRtc
— Department of State (@StateDept) 27 octobre 2019
Marsha Mueller, la mère de l’aide humanitaire, a fait l’éloge de Trump et des commandos des opérations spéciales américaines pour ce raid, selon le journal Arizona Republic.
« Je continue à dire que Kayla devrait être ici, et si Barack Obama avait été aussi déterminé que le président Trump, peut-être qu’elle le serait », a déclaré Marsha Mueller au journal télévisé.
Ses parents ont dit dimanche qu’ils espéraient que le raid mènerait finalement à la révélation de plus de détails sur la capture et la mort de leur fille. Ils ont dit que des terroristes de Daech leur avaient envoyé des photos de leur fille, mais son corps n’a jamais été retrouvé.
« Je pense que cette administration a vraiment pu nous aider. Je ne pense pas qu’elle soit aussi indifférente sur ce qui s’est passé », a dit Marsha Mueller au sujet de Donald Trump.
— The White House (@WhiteHouse) 27 octobre 2019
Carl Mueller, le père de la victime, s’est senti réconforté lorsque le président Trump a mentionné Kayla lors d’une conférence de presse dimanche. « Il connaît son histoire. Il en a été informé et il le sait, et c’est important pour moi », a déclaré Carl Mueller. « Je pense que rien ne l’aurait empêché d’attraper cet individu. »
M. Trump a annoncé la mort d’al-Baghdadi dimanche matin, affirmant que les forces américaines l’avaient retrouvé dans le nord de la Syrie avant qu’il ne fasse exploser sa veste chargée d’explosifs, se tuant lui-même. Les tests d’ADN effectués sur place ont confirmé sa mort.
« Elle a été détenue dans de nombreuses prisons », a déclaré Carl Mueller au journal dimanche. « Elle a été mise à l’isolement. Elle a été torturée. Elle était intimidée. Elle a finalement été violée par al-Baghdadi lui-même. »
Après la mort de leur fille, Carl et Marsha Mueller ont critiqué la façon dont les États-Unis avaient géré la prise d’otage.
Pendant ce temps, Carl Mueller est devenu un partisan du président Trump et a parlé lors de rassemblements sur le chemin de la campagne, tel que rapporté par l’Arizona Republic.
« Soit il l’a tuée, soit il était complice de son meurtre », a déclaré Carl Mueller à propos d’al-Baghdadi.
« Je laisserai les gens qui liront cet article se faire leur propre opinion sur ce qu’un parent devrait ressentir. »
En 2015, l’administration Obama a été critiquée pour une mission dirigée par les États-Unis visant quatre prisonniers détenus dans une prison sur le territoire contrôlé par Daech. Quand les commandos sont arrivés au camp, les prisonniers étaient déjà partis. Certains membres de la famille ont reproché à la Maison-Blanche de ne pas avoir agi assez rapidement, selon un article du Washington Post à l’époque.
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