Le 1er janvier, l’ère de la métropole du Grand Paris a officiellement commencé. Le 22 janvier sera désigné son nouveau président par les 209 élus du conseil de la métropole. Pour le moment, les compétences de la métropole seront limitées à l’environnement et au développement économique, il faudra attendre 2020 pour qu’elle gagne en autonomie financière.
Un projet qui peine à se mettre en place
Les 131 villes de la métropole du Grand Paris sont regroupées en 12 « territoires métropolitains » avec un budget pour cette année de 65 millions d’euros. Pour le moment, le projet n’a pas vraiment convaincu. Sa création, précédée de longs débats et de deux lois, suscite peu d’enthousiasme. Pour la présidente de la région d’Île-de-France, Valérie Pécresse, « c’est un projet qui exclut, qui complexifie et qui taxe ».
Davantage d’entrain est affiché du côté de la maire de Paris Anne Hidalgo. « La métropole du Grand Paris restera modeste dans un premier temps mais il faudra des actes symboliques forts pour convaincre les habitants », s’est exprimé Pierre Mansat, conseiller de la maire chargé de mission Métropole.
Il faudra des actes symboliques forts pour convaincre les habitants.– Pierre Mansat, Conseiller du maire
Dès l’année suivante d’autres compétences plus stratégiques feront partie du portefeuille de la métropole. Le logement ainsi que l’aménagement du territoire seront ajoutés, avec un budget qui devrait augmenter en conséquence. Mais c’est en 2020 que son pouvoir financier final sera mis en place.
Des périmètres mal définis
Parmi les critiques adressées au projet de la nouvelle métropole, on remarque les compétences vagues et partagées par plusieurs collectivités. Le plan local d’urbanisme, par exemple est passé des anciennes intercommunalités aux 12 nouveaux territoires métropolitains qui constituent l’ossature du Grand Paris. Les transports, eux, incombent à la région d’Île-de-France, qui est aussi en charge du développement économique.
La directrice de l’Atelier International du Grand Paris, Mireille Ferri, considère la nouvelle métropole comme un enjeu de taille. Selon elle, « le Grand Paris, ce n’est pas la ville en grand, mais un mode de vie différent qui repose sur un fonctionnement métropolitain, une sorte de grand réseau, plus vaste, plus flou, plus ouvert que la somme des communes qui le constituent », a-t-elle déclaré. Un pari fou de restructuration d’une métropole mondiale, basé sur l’emploi, l’environnement et l’accessibilité aux transports.
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