La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré mardi que les tentatives du président Donald Trump pour obtenir une trêve dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine semblaient être dans une « impasse ».
Arrivée à Kiev pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Mme Baerbock a déclaré qu’il était « absolument crucial » que les pays européens soutiennent l’Ukraine « en raison de l’impasse » dans laquelle se trouvent les États-Unis et la Russie sur l’instauration d’un cessez-le-feu.
Selon le site web du président ukrainien, M. Zelensky a déclaré à Mme Baerbock : « Merci pour votre soutien et votre attention à l’égard de l’Ukraine et de son peuple. Nous sommes reconnaissants à l’Allemagne, à votre gouvernement et à l’ensemble du peuple allemand pour leur aide significative ».
Il a également remercié le parlement allemand, le Bundestag, d’avoir accepté de fournir trois milliards d’euros (3,24 milliards de dollars) supplémentaires à l’Ukraine.
Lors de sa campagne l’année dernière, Donald Trump a promis à plusieurs reprises de mettre fin à ce qu’il a qualifié de guerre « ridicule » en Ukraine. Lorsqu’il est revenu à la Maison-Blanche en janvier, son administration s’est empressée d’instaurer un cessez-le-feu et de mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Après une série de réunions en Arabie saoudite, Moscou et Kiev ont refusé les conditions de l’autre pour un arrêt des combats de 30 jours et n’ont pas réussi à se mettre d’accord avec les États-Unis sur les types de cibles à inclure ou à exclure dans un cessez-le-feu limité.
Le 28 mars, M. Poutine, qui ne reconnaît pas la légitimité de la présidence de M. Zelensky, a suggéré de placer l’Ukraine sous un plan de gouvernance externe de l’ONU, qui pourrait organiser des élections démocratiques en Ukraine, après quoi la Russie et l’Ukraine seraient en mesure de conclure un accord de paix plus permanent.
Même un cessez-le-feu partiel en mer Noire, que la Maison-Blanche pensait avoir négocié, semble avoir échoué depuis que le Kremlin a posé des conditions.
Le 25 mars, M. Trump a déclaré que son administration examinait « cinq ou six conditions » soulevées par la Russie.
Le 1er avril, le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré : « Nous considérons les modèles et les solutions proposés par les Américains avec beaucoup de sérieux, mais nous ne pouvons pas les accepter tous tels quels. »
Mais lors d’une conférence de presse conjointe avec Mme Baerbock, mardi, M. Zelensky a déclaré : « Je pense que nous avons atteint le point où des sanctions plus sévères sont nécessaires, car je crois que les Russes sont en train de rompre les promesses qu’ils ont faites à l’Amérique. »
« Pour nous, une action décisive est cruciale. Les mots ne suffisent pas. C’est nous qui souffrons », a-t-il ajouté.
Des « efforts supplémentaires »
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes mardi : « Les questions dont nous discutons dans le cadre du règlement de la question ukrainienne sont assez complexes et nécessitent beaucoup d’efforts supplémentaires. »
Le 30 mars, M. Trump a exprimé sa frustration à l’égard du président russe Vladimir Poutine et de M. Zelensky.
« Si la Russie et moi-même ne parvenons pas à conclure un accord pour mettre fin à l’effusion de sang en Ukraine, et si je pense que c’est la faute de la Russie […] je vaisalors imposer des droits de douane secondaires sur le pétrole, sur tout le pétrole en provenance de Russie », aurait déclaré M. Trump à NBC News.
La Maison-Blanche a mis en ligne le reportage de NBC sur cet appel.
Epoch Times a demandé la transcription de l’entretien.
Lors de son retour à Washington dimanche soir, M. Trump a clarifié sa position sur M. Poutine.
Il a déclaré à Epoch Times : « Je ne pense pas qu’il reviendra sur sa parole. Nous nous sommes toujours bien entendus. »
Interrogé sur le moment où il souhaitait que la Russie accepte un cessez-le-feu, M. Trump a répondu qu’il y avait une « date limite psychologique ».
« Si je pense qu’ils nous manipulent, je ne m’en réjouirai pas », a-t-il ajouté.
M. Trump a également affirmé que M. Zelensky « essayait de se retirer de l’accord sur les terres rares » et a ajouté : « S’il fait cela, il aura des problèmes. De gros, gros problèmes. »
Toutefois, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré mardi que l’accord sur les minéraux avec les États-Unis restait en discussion.
L’Ukraine affirme avoir été touchée par de nouvelles frappes de drones russes dans la nuit de mardi à mercredi.
Le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a déclaré, dans un message sur l’application de messagerie Telegram, que « quinze frappes de drones ont été effectuées sur Kharkiv ».
Avec Associated Press
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