Le gouvernement norvégien a présenté mercredi un texte visant à l’interdiction d’ici à 2025 des élevages d’animaux à fourrure, moyennant des indemnisations financières qui ont laissé les éleveurs sur leur faim.
Le projet de loi envoyé au Parlement interdit de posséder des animaux destinés à mourir à partir de février 2025, « en vue d’une vente ou d’une quelconque autre utilisation de leur fourrure ».
Cette interdiction résulte d’un accord politique conclu en janvier 2018 lorsque le gouvernement de droite s’était élargi au petit Parti libéral qui réclamait une telle mesure.
Le gouvernement norvégien a présenté mercredi un texte visant à l’interdiction d’ici à 2025 des élevages d’animaux à fourrure, moyennant des indemnisations financières qui ont laissé les éleveurs sur leur faim. https://t.co/DzZypFDgY7
— Fondation GoodPlanet (@GoodPlanet_) 11 avril 2019
Selon Daily Geek Show, ce marché de peaux de bêtes rassemble 500 professionnels qui rapportent 300 millions de couronnes (environ 30 millions d’euros) chaque année à la Norvège. En 1940, le pays était le premier producteur de fourrure au monde.
Aujourd’hui, il produit 1 % des peaux de vison, et 2 à 3 % des peaux de renards qui sont principalement exportées en Chine et en Russie.
Le gouvernement estime à environ 500 millions de couronnes (52 millions d’euros) la somme à verser aux éleveurs au titre du démantèlement ou de la reconversion de leurs activités.
Qu’attend la France ? https://t.co/Dv3aYHCC1L
— Daily Geek Show (@DailyGeekShow) 11 avril 2019
Si le secteur s’était fait à l’idée d’un démantèlement progressif, il a dénoncé le niveau d’indemnisation financière des éleveurs, y voyant une « trahison historique ».
« On nous propose quelques couronnes qui sont loin de réparer le démantèlement programmé des élevages », a déclaré à l’agence France Presse (AFP) Guri Wormdahl, porte-parole de l’organisation Norges Pelsdyralslag représentant les professionnels.
« Tel que cela a été ficelé, cela va mener des éleveurs tout droit à la faillite », a-t-elle fait valoir.
Même un pays du nord, pour qui la #fourrure est donc une culture à cause du froid, se modernise : à quand la France? A-t-on besoin de martyriser des #animaux pour leur arracher leur peau au 21e même siècle? https://t.co/J5iEGr6t7b
— L’Animal et l’Homme (@AnimalHomme) 11 avril 2019
La Norvège suit ainsi l’exemple d’autres pays européens comme le Royaume-Uni, l’Autriche, les Pays-Bas, l’ Allemagne, et la République-Tchèque, qui, au nom du bien-être animal, ont démantelé les fermes spécialisées.
Et la France, c’est pour quand ?
D. S avec AFP
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