Le gouvernement néo-zélandais de coalition composé de trois partis politiques a accepté de réviser les directives existantes en matière de genre, de sexualité et de relations entre les personnes dans les écoles, et ce afin de mettre l’accent sur la réussite scolaire plutôt que sur l’idéologie.
Cette décision comprendra la suppression et le remplacement des directives relatives aux relations entre les personnes et à la sexualité.
Cet accord a suscité un mélange de soutien et de critiques de la part de divers secteurs, notamment des parents, des éducateurs, des membres de la communauté LGBTQ et des groupes de défense.
La décision est soutenue par Resist Gender Education (RGE) (résister à l’éducation de genre) un groupe qui milite en faveur d’une éducation factuelle et adaptée à l’âge des enfants.
Selon RGE le guide d’éducation aux relations et à la sexualité actuellement en service est scientifiquement inexact, promeut une idéologie qui n’est pas partagée par une majorité de parents et de soignants, et n’est pas toujours adapté à l’âge des enfants.
On craint également que certains concepts enseignés, tels que l’éventail des sexes et la fluidité de l’identité sexuelle, soient plus idéologiques que factuels et potentiellement déroutants pour les jeunes élèves, et qu’ils puissent favoriser la dissociation corporelle chez les jeunes enfants.
RGE estime également qu’il est trop tôt pour aborder des sujets aussi complexes que « l’identité du genre » avec des enfants de cinq ans.
RGE explique que les écoles enseignent actuellement aux enfants que ce qui détermine le sexe des gens est le résultat de stéréotypes sexistes.
« En conséquence, les enfants lesbiennes ou gays en devenir s’entendent dire que s’ils s’avèrent qu’ils ne se conforment pas aux stéréotypes féminins ou masculins, c’est que leur corps doit être médicalement transformé », a déclaré RGE dans un communiqué de presse publié le 25 novembre.
L’association considère au contraire qu’il est certes nécessaire d’éduquer au consentement et aux relations saines les uns avec les autres, mais tout en adoptant une approche impartiale du contenu des cours d’éducation aux relations et à la sexualité.
« Nous sommes un groupe non partisan et non religieux qui défend le droit des enfants à être eux-mêmes, sans discrimination, sans étiquetage et sans intervention médicale pour les ‘réparer' », a déclaré RGE.
La riposte
Critique à l’égard de cette proposition de suppression et de réécriture, Katie Fitzpatrick, professeur d’éducation à l’université d’Auckland, a publiquement averti que la suppression de ces lignes directrices pourrait entraîner une régression de l’enseignement.
Mme Fitzpatrick, l’une des principales rédactrices des documents de 2015 sur l’éducation sexuelle, affirme que l’omission de ces sujets revient à une sorte de privation de connaissances et d’éducation fondamentales pour les jeunes.
Le plus grand syndicat de l’éducation du pays, le NZEI, s’est fait l’écho de ce sentiment, exhortant le gouvernement à tenir compte de l’avis des enseignants et des parents avant de mettre en œuvre des politiques éducatives radicales.
« Ma première réaction a été la consternation », a déclaré Mark Potter, président du NZEI et enseignant dans une école primaire de Wellington.
« La seule chose dont nos enfants n’ont pas besoin, c’est de moins d’éducation dans le domaine des relations et de la santé ».
Les récents résultats du programme international pour le suivi des acquis des élèves, qui évalue les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans et donne un aperçu des systèmes éducatifs, ont mis en évidence des facteurs contextuels tels que l’augmentation des taux d’insécurité alimentaire et d’anxiété chez les élèves.
Epoch Times a contacté la ministre néo-zélandaise de l’éducation, Erica Stanford, pour obtenir un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse à temps pour la publication.
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