Sophie Pétronin, la septuagénaire libérée le 8 octobre 2020 après avoir été retenue en otage durant quatre ans au Mali, est repartie s’installer dans ce pays africain en mars dernier, créant la polémique. Elle s’est confiée au micro de BFMTV sur ses conditions de vie.
Cinq mois après avoir été libérée, l’ancienne otage Sophie Pétronin est retournée vivre au Mali auprès de sa fille adoptive. La femme de 76 ans, qui a dirigé pendant des années une organisation d’aide à l’enfance avant son enlèvement le 24 décembre 2016 à Gao (Mali), a affirmé à BFMTV : « Là où je suis, je suis en sécurité, bien gardée, bien protégée, bien nourrie. Je mange bien, je bois bien, je dors bien. Je n’ai pas de problème. »
« Moi, je n’ai jamais été convertie, OK ? »
Elle a encore confié à nos confrères : « La France, c’est la France, avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses. Par contre le Mali est resté [comme il est, NDLR] et Dieu merci, wallah et grâce à Dieu. »
Au micro de BFMTV, elle a également abordé la question de sa conversion à l’islam pendant sa détention. « Tout le monde a proclamé que j’avais été convertie […] Moi, je n’ai jamais été convertie, OK ? », a déclaré l’ancienne otage. « Depuis 2002, au moment où ma fille est née, j’ai commencé à apprendre l’islam », indique-t-elle. « Il est où le problème de ma conversion ? Je n’ai jamais été convertie de ma vie. Même pendant les quatre ans de captivité », poursuit-elle.
« Ma mère est bien au Mali, elle se sent bien là-bas »
« Ce qu’il faut comprendre, c’est que la situation à Bamako n’est pas la situation dans le nord du Mali. On fait l’amalgame entre une zone de guerre et une zone qui est sécurisée », a par ailleurs souligné auprès de BFMTV Sébastien Chadaud-Pétronin, le fils de Sophie Pétronin. « Ma mère est bien au Mali, elle se sent bien là-bas. Une personne doit pouvoir choisir où elle va passer les derniers moments de sa vie », a-t-il poursuivi.
Ce retour au Mali a été vivement critiqué par de nombreuses personnalités politiques, dont le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Ce dernier a déclaré début novembre de cette année, lorsque cette information a été annoncé dans la presse française : « Nous déplorons le retour de Sophie Pétronin au Mali. » Le secrétaire d’État français a dénoncé une « forme d’irresponsabilité » vis-à-vis de « sa sécurité », mais aussi vis-à-vis « de la sécurité de nos militaires ». Au moins « 100 jihadistes [ont été] remis dans la nature » pour la libération de Sophie Pétronin, avait indiqué en octobre 2020 à France info Peer de Jong, un spécialiste de la sécurité au Sahel.
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