Jerôme Fourquet, politologue et directeur du département Opinion de l’Ifop, était l’invité hier du grand entretien sur France Inter. Grâce aux statistiques existantes, il a révélé un chiffre peu connu par les Français: la proportion de prénoms arabo-musulmans était de 1% dans les années 60, elle est maintenant à plus de 18% sur les dernières années.
L’auteur de L’archipel français – Où allons nous, a eu recours à un nombre considérable de données (chiffres de l’Insee, l’Ined, sondages, listes électorales, etc.) pour dessiner le portrait de la France d’aujourd’hui et de demain. Invité par France Inter, il a parlé de quelques chiffres marquants sortants de son étude.
Jerôme Fourquet, « On est à moins de 1% de prénoms arabo-musulmans dans les années 70 pour plus de 18% sur les dernières années. » pic.twitter.com/sTFfCxYEwI
— France Inter (@franceinter) 7 mars 2019
Au micro de France Inter jeudi 7 mars, l’analyste politique est revenu sur le sujet : « On est à moins de 1% de prénoms arabo-musulmans dans les années 1960, on est selon nos chiffres à plus de 18% sur les dernières années ». En prenant en parallèle l’exemple des Polonais arrivés dans le Nord-Pas-de-Calais dans les années 1920,qui eux, n’avaient donné de prénoms polonais à leurs enfants que lors de la première génération, adoptant au fil du temps des prénoms français.
L’avenir de la France en question
Aujourd’hui, un enfant sur 5 né en France a un prénom arabo-musulman. Cette évolution des prénoms est rentrée dans le débat public récemment et questionne sur l’avenir de la France.
Quand je suis né en 1975, il y avait 100 mosquées en France. En 2019 il y en a presque 4 000. Mais on me dit: « Y a pas d’islamisation ». Dans les années 90 on me disait il y a 9% de #musulmans. En 2019 18,5% des bébés portent un prénom arabo-musulman. Mais y a pas d’islamisation pic.twitter.com/gWCaM1k4I4
— jérôme Cortier (@JrmCortier) 28 février 2019
«Le prénom est un marqueur culturel. Il est partie intégrante d’un complexe sociologique, qui renvoie à des sensibilités régionales (ou nationales), à des logiques familiales, à des modèles de conduite, à des genres de vie. Par voie de conséquence, les transformations de la prénomination se présentent à nous comme un élément notable et un indicateur précis des changements vécus par une société » disait l’historien britannique John Dickinson. citation que l’on retrouve dans l’introduction du nouveau livre de Jérôme Fourquet.
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