Jerôme Fourquet, politologue et directeur du département Opinion de l’Ifop, était l’invité hier du grand entretien sur France Inter. Grâce aux statistiques existantes, il a révélé un chiffre peu connu par les Français: la proportion de prénoms arabo-musulmans était de 1% dans les années 60, elle est maintenant à plus de 18% sur les dernières années.
L’auteur de L’archipel français – Où allons nous, a eu recours à un nombre considérable de données (chiffres de l’Insee, l’Ined, sondages, listes électorales, etc.) pour dessiner le portrait de la France d’aujourd’hui et de demain. Invité par France Inter, il a parlé de quelques chiffres marquants sortants de son étude.
Au micro de France Inter jeudi 7 mars, l’analyste politique est revenu sur le sujet : « On est à moins de 1% de prénoms arabo-musulmans dans les années 1960, on est selon nos chiffres à plus de 18% sur les dernières années ». En prenant en parallèle l’exemple des Polonais arrivés dans le Nord-Pas-de-Calais dans les années 1920,qui eux, n’avaient donné de prénoms polonais à leurs enfants que lors de la première génération, adoptant au fil du temps des prénoms français.
L’avenir de la France en question
Aujourd’hui, un enfant sur 5 né en France a un prénom arabo-musulman. Cette évolution des prénoms est rentrée dans le débat public récemment et questionne sur l’avenir de la France.
«Le prénom est un marqueur culturel. Il est partie intégrante d’un complexe sociologique, qui renvoie à des sensibilités régionales (ou nationales), à des logiques familiales, à des modèles de conduite, à des genres de vie. Par voie de conséquence, les transformations de la prénomination se présentent à nous comme un élément notable et un indicateur précis des changements vécus par une société » disait l’historien britannique John Dickinson. citation que l’on retrouve dans l’introduction du nouveau livre de Jérôme Fourquet.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis ou laissez-nous vos commentaires.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.