Nous connaissons probablement tous une de ces personnes privilégiées qui vivent près d’un bois et qui peuvent contempler au fil des semaines estivales des petits « Bambi » grandir à toute allure, racontant à qui veut l’entendre les plaisirs indéniables qu’elles retirent de leurs apparitions imprévisibles. Nous affectionnons tellement ces glorieux membres de la faune qu’on leur a même décerné plusieurs monuments au fil de l’histoire. Au Louvre, notamment, la statue d’un cerf sert d’appui à une déesse romaine de la Lune. Nous avons même donné leur nom à une période de la Lune.
La pleine lune du cerf est appelée ainsi parce que son mois d’appartenance, juillet, est celui où les bois des cerfs mâles – qui ne sont pas des cornes, mais des os – atteignent un rythme de croissance spectaculaire, le plus rapide du monde, grandissant à un rythme effréné allant jusqu’à plus de 2 cm par jour, ce qui leur fait gagner jusqu’à 1 kg de poids toutes les 48 heures. Leurs bois sont recouverts d’un velours de toute beauté, qui disparaît sous l’effet du frottement et qui sert autant à attirer des partenaires potentielles qu’à vaincre les adversaires.
Ce mois-ci, la pleine lune du cerf se produira le 21 juillet, à l’instant où elle se trouvera complètement à l’opposé du Soleil vu de la Terre et que la lumière du Soleil recouvrira ainsi l’entière partie de la Lune qui nous fait face, illuminant toute sa rondeur. Puisque dans son orbite autour de la Terre, la Lune se déplace très lentement, effectuant un cycle par mois, sa rondeur ne diminuera pas de beaucoup durant les deux jours précédant et suivant le 21 juillet. Vous n’aurez donc aucune peine à apprécier une lune qui semble pleine à l’œil humain durant ces quelques jours. C’est pourquoi il vous sera également intéressant d’observer la voûte céleste à l’occasion des nuits qui précéderont et qui suivront sa plénitude parfaite.
Cette année, la pleine lune du cerf se trouve dans la constellation du Capricorne, représentée par une carpe-chèvre. La plupart des années, la Lune de juillet se situe plutôt dans la constellation du Sagittaire, symbolisée par un archer (également appelée la théière, à cause de sa forme qui lui ressemble).
En regardant le berceau d’étoiles qui se dessinent dans le ciel à la tombée de la nuit, tournez-vous vers l’est pour voir la pleine lune se lever. En effet, comme on l’a dit, la pleine lune et le soleil sont toujours directement opposés, donc naturellement, quand l’un se couche en direction d’un point cardinal, l’autre se lève à l’opposé.
Les pleines lunes d’été ont tendance à se situer plus près de l’horizon, en comparaison aux pleines lunes d’hiver : alors que le Soleil se déplace plus haut dans le ciel pendant la journée en été et reste plus longtemps qu’en hiver, la Lune d’été fait l’inverse, planant plus bas pendant des durées plus courtes la nuit, tout en inversant cette tendance en hiver.
Nous avons beaucoup parlé des cerfs et de leurs bois, mais il existe bien d’autres noms pour la pleine lune de juillet. Comme beaucoup de pleines lunes, celle de juillet porte des noms qui sont très diversifiés. Certains l’appellent la lune du tonnerre, en raison des orages estivaux fréquents durant ce mois-ci. Elle a aussi été baptisée la lune du foin, en l’honneur du moment de couper et de sécher le foin avec lequel elle coïncide.
Ainsi, si le temps le permet, joignez-vous à un être cher pour savourer ensemble le spectacle cosmique qui semble vouloir se déployer pour vous dans l’air de l’été, à la lueur de la lune.
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