La police polonaise a empêché samedi une manifestation antigouvernementale qui dénonçait « les violations des droits et libertés civiques » mais aussi les mesures d’aide à l’économie jugées insuffisantes en ces temps de pandémie, ont constaté des photographes de l’AFP.
Un imposant dispositif policier a fait usage de gaz lacrymogènes contre les quelques centaines de manifestants, avant de procéder à leur interpellation.
Il s’agissait d’un « rassemblement illégal », en temps de la pandémie, a expliqué le porte-parole de la police de la capitale, Sylwester Marczak.
Les organisateurs, qui, sur leur site Facebook, se déclarent indépendants de tout parti politique, ont expliqué leur initiative par « une indignation massive provoquée par l’envergure des violations des droits et des libertés civiques ». Ils ont été rejoints par des entrepreneurs mécontents de l’aide fournie par le gouvernement à l’économie en crise, jugée insuffisante.
Le pouvoir conservateur nationaliste en Pologne a adopté en mars, au démarrage de la pandémie, une série de mesures préventives limitant notamment la liberté de rassemblements publics.
La coalition autour du parti Droit et Justice (PiS, au pouvoir) a annulé au dernier moment la tenue du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 10 mai, l’opposition ayant rejeté l’idée d’un vote uniquement par correspondance.
Selon elle, ce scrutin était impossible à organiser, ne respecterait pas les normes démocratiques et contreviendrait à la Constitution.
Une nouvelle date n’a pas encore été fixée, mais le PiS souhaite que le scrutin ait lieu le 28 juin ou début juillet, avant la fin du mandat de cinq ans du président sortant Andrzej Duda, le 6 août.
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