Malgré le calme dans lequel se sont déroulées les manifestations contre les violences policières en France ces derniers jours, une commissaire de police Lilloise a exprimé son désarroi. Selon elle, « La police n’est pas raciste ». C’est également l’avis du président des Républicains, Christian Jacob.
Des manifestations partout en France ce week-end
Au total, ce sont 23 000 manifestants qui ont défilé ce samedi dans les rues de Lille, Paris, Bordeaux, Marseille, malgré des interdictions pour des raison sanitaires. Les manifestants réclamaient « justice pour tous », en mémoire à George Floyd, mais également pour dénoncer le racisme et les violences policières, rapporte LCI. Hormis quelques débordements à Lille et à Marseille, ces manifestations se sont déroulées dans le calme.
?️ « A chaque dérapage, chaque faute, l’IGPN est saisie et systématiquement il y a sanction, et c’est tout à fait normal. Mais arrêtons les amalgames ! La comparaison avec les Etats-Unis n’a pas de sens !#LeGrandRDV #ViolencesPolicières @PoliceNationale https://t.co/zo4qbqvBgk
— Christian JACOB (@ChJacob77) June 7, 2020
« La police n’est pas raciste »
Lucille Klein, commissaire de police à Lille, trouve la situation « assez paradoxale », ainsi que le relate la chaîne LCI. Le malaise est palpable pour Lucille Klein, tout comme pour bon nombre de ses collègues. En effet, la commissaire estime : « On est vraiment au service de la population pour la protéger. Et là, on nous accuse, on se fait insulter. » Elle précise encore au micro de TF1 : « On a de tout dans la police, des femmes, des hommes, de toutes les origines, de tous les horizons. » Pour elle, « la police n’est pas raciste ».
Le président des Républicains, Christian Jacob, a déclaré ce dimanche que les « violences policières en France, ça n’existe pas, (en revanche) on a vu des violences de manifestants ». Il a ajouté : « Il y a du racisme en France contre lequel il faut lutter, mais on n’a pas une police raciste en France, ça n’existe pas. » Il a également affirmé : « La police en France ne fait pas peur, elle rassure », dans « le Grand rendez-vous » (Europe 1/News/Les Échos).
Au même titre que Lucille Klein, Christian Jacob est lui aussi « profondément choqué par les slogans, la police traitée de raciste et les policiers noirs de vendus, par de prétendus manifestants antiracistes », dans les récentes manifestations. « S’il y a eu dérapage (d’un policier), la justice est saisie, les sanctions tomberont. Mais on assiste à un amalgame invraisemblable », a-t-il précisé, à propos de l’onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux États-Unis, qui continuait de se propager ce week-end dans le monde, et notamment en France.
Frédéric Potier (DILCRAH): « Je suis révolté contre le raccourci qui dirait que tous les policiers sont des racistes en puissance » https://t.co/6k59EpVM34 via @BFMTV
— Frédéric Potier (@FPotier_Dilcrah) June 7, 2020
À la suite des publications racistes de policiers sur Facebook
LCI précise encore qu’une enquête a été ouverte par le parquet de Paris à la suite de publications racistes de policiers dans un groupe privé sur Facebook. Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, estime que « le racisme n’a pas sa place en démocratie, le racisme n’a pas sa place dans la police ». Il a ajouté : « Quand on est fonctionnaire, quel que soit son niveau, quel que soit son grade, on représente la République, on représente l’État et on a donc un devoir d’exemplarité. »
Selon lui, « il y a un écart générationnel important entre de jeunes gardiens de la paix qui arrivent dans la police nationale, et qui sont très sensibles à ces questions, et d’autres policiers qui sont en fonction depuis quelques années et qui le sont peut-être moins ». Pour lui, la raison à cela vient du fait qu’auparavant, dans leur formation, « ces questions-là n’étaient pas abordées ». Frédéric Potier souhaite « des sanctions exemplaires en la matière ».
Ça commence à faire beaucoup…
« FDO 22 unis », un deuxième groupe Facebook où des milliers de policiers échangent des messages racistes via @streetpress https://t.co/J4e55Wr7x0— cedric mas (@CedricMas) June 8, 2020
Rendre public les sanctions aux manquements
Le député d’Ille-et-Vilaine Florian Bachelier et l’avocat Eric Dupont-Moretti, demandent de rendre public « d’urgence les sanctions aux manquements », ainsi que le relate le Journal du dimanche. Selon eux, « la police républicaine ne doit, ne peut et n’est pas raciste », cependant, ils conviennent qu’ « un policier qui se rend coupable d’un acte raciste doit se voir retirer immédiatement son uniforme ». Pour plus de transparence, ils déclarent : « Rendons des comptes statistiques, repensons les contrôles d’identités, y compris grâce au numérique. »
« C’est la condition pour que les filles et fils de France qui ont fait le choix de porter l’uniforme de la République soient respectés, la loi appliquée, la paix civile assurée », concluent-ils.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a également promis, ce mercredi 3 juin devant les sénateurs, que « chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes » de la part de policiers, feraient « l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction ».
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.