La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé lundi qu’elle comptait investir 20 milliards de livres (22 milliards de dollars) pour bâtir une Ecosse indépendante, fondée sur les énergies renouvelables, si cette nation britannique décide de quitter le Royaume-Uni.
Ces fonds seraient investis au cours de la première décennie d’existence d’un Etat écossais indépendant et seraient financés par les revenus pétroliers encore présents et par l’emprunt, a indiqué la dirigeante indépendantiste au congrès de son parti, le SNP, lundi.
« Des fonds comme ceux-là peuvent soutenir un programme massif pour décarboner les logements, réduire les factures d’énergie et combattre la pauvreté », a-t-elle affirmé.
« Ils pourraient financer des milliers de logements supplémentaires, être investis dans des projets locaux d’énergie renouvelable et aider les communautés », a-t-elle ajouté.
Un nouveau référendum sur l’indépendance à l’automne 2023
Ces investissements « donneront le coup d’envoi d’une croissance durable dont notre nation fraîchement indépendante aura besoin », a-t-elle soutenu, promettant d’atteindre la neutralité carbone et de ne jamais autoriser la fracturation hydraulique en Ecosse, au moment où Londres vient justement de lever le moratoire sur la question.
Les annonces de la Première ministre écossaise – qui a promis de donner plus de détails la semaine prochaine – sont faites alors qu’elle souhaite organiser à l’automne 2023 un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
Londres s’y oppose, estimant qu’un tel scrutin ne peut avoir lieu qu’une fois par génération.
Déjà consultés sur le sujet en 2014, les Ecossais avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni. Mais les indépendantistes estiment que le Brexit a changé la donne, les Ecossais s’y étant opposés à 62%, et souhaitent que l’Ecosse rejoigne l’Union européenne en tant qu’Etat indépendant.
Un bras de fer judiciaire avec le gouvernement central
Anticipant un bras de fer judiciaire avec le gouvernement central, Mme Sturgeon a pris les devants en saisissant la Cour suprême, qui doit étudier ce dossier à partir de mardi afin de déterminer si Edimbourg peut légiférer sur la question sans accord de Londres.
S’il a lieu, un tel référendum sera toutefois uniquement « consultatif » et Londres devra donner son accord pour une indépendance de la nation écossaise.
Intraitable vis-à-vis de Londres, Mme Sturgeon a accusé le gouvernement conservateur d’« empirer » la crise du coût de la vie dans le pays, en diminuant les impôts des plus riches et en affolant les marchés avec des annonces budgétaires floues.
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