Le géant chinois de la technologie Huawei a concédé que les sanctions américaines ont nui au commerce des ses smartphones, après avoir enregistré des baisses de revenus sur les marchés étrangers le 31 mars.
Huawei a été placé sur une liste noire des exportations par le président américain de l’époque, Donald Trump, en 2019, puis s’est vu interdire l’accès à des technologies critiques d’origine américaine, ce qui a affecté sa capacité à concevoir ses propres puces et à s’approvisionner en composants auprès de fournisseurs extérieurs.
L’interdiction a mis l’activité de Huawei en matière de téléphonie sous une immense pression, l’entreprise ayant vendu son unité de smartphones économiques à un consortium d’agents et de revendeurs en novembre 2020 pour la maintenir en vie.
Mais la croissance dans d’autres secteurs de l’entreprise a permis à Huawei d’enregistrer un bénéfice net de 64,6 milliards de yuans (9,83 milliards de dollars) pour 2020, en hausse de 3,2 %, contre une croissance de 5,6 % un an plus tôt.
Concernant l’impact des sanctions américaines, Ken Hu, président en alternance de Huawei, a déclaré : « Cela nous a beaucoup nui. »
« En 2020, nous avons vu un ralentissement du taux de croissance et la vie n’a pas été facile pour nous », a déclaré Ken Hu lors d’une conférence de presse au siège de Huawei, dans la ville de Shenzhen (sud), mercredi.
La croissance de Huawei a été tirée par son marché domestique, avec des revenus en Chine en hausse de 15,4 % à 584,9 milliards de yuans.
Ses activités ont diminué partout ailleurs, avec des revenus en baisse de 12,2 % à 180,8 milliards de yuans en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Les revenus ont baissé de 8,7 % à 64,4 milliards de yuans dans le reste de l’Asie, et de 24,5 % à 39,6 milliards de yuans en provenance des Amériques.
L’administration Trump a adopté une ligne dure à l’égard de Huawei et d’autres entreprises technologiques chinoises, affirmant que leurs équipements pourraient être utilisés par le Parti communiste chinois (PCC) pour espionner les Américains ou perturber les réseaux de communication. Les lois chinoises obligent les entreprises du pays à coopérer avec les agences de sécurité du PCC lorsque celles-ci le leur demandent.
Huawei a toujours nié avoir des liens avec le PCC, affirmant qu’il s’agit d’une entreprise privée détenue presque entièrement par ses employés. Un organisme syndical possède 99,1 % de l’entreprise, servant de plateforme à plus de 121 000 employés qui possèdent des actions. Une étude réalisée en 2019 a toutefois conclu que ces actions, qui ne sont pas comme les actions normales, ne donnent pas aux employés de véritables droits de propriété.
L’année dernière, une série de pays ont également exclu Huawei, le plus grand fabricant mondial d’équipements de télécommunications, de leurs déploiements de réseaux 5G dans le cadre d’un effort de l’administration Trump visant à mettre en garde les pays contre les menaces pour la sécurité posées par les entreprises technologiques basées en Chine.
En décembre, la Commission fédérale des communications a finalisé des règles exigeant des opérateurs utilisant des équipements de Huawei ou de ZTE, une autre société de télécommunications chinoise, qu’ils « arrachent et remplacent » ces équipements. Elle a créé un programme de remboursement pour cet effort, et les législateurs américains ont approuvé en décembre un montant de 1,9 milliard de dollars pour financer ce programme.
Le mois dernier, le régulateur a désigné cinq entreprises chinoises comme constituant une menace pour la sécurité nationale : Huawei Technologies Co, ZTE Corp, Hytera Communications Corp, Hangzhou Hikvision Digital Technology Co, et Dahua Technology Co.
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