La Prévention Routière pointe dans une tribune publiée mercredi un État « aveuglé par d’autres considérations » et qui « semble avoir perdu de vue son engagement » d’atteindre son objectif de diviser par deux le nombre de victimes sur la route en 2030.
« La France s’est engagée à réduire de moitié le nombre de tués et de blessés sur les routes d’ici à la fin de la décennie. Si nous ne faisons rien (…) 25.200 personnes perdront la vie sur les routes de France », d’ici le 31 décembre 2030, écrit la déléguée générale de l’association Anne Lavaud. Face à un « État qui, aveuglé par d’autres considérations, semble avoir perdu de vue son engagement de réduire de moitié la mortalité routière », Anne Lavaud en appelle au civisme de tous les usagers de la route.
Lever le pied
L’association Prévention Routière – créée en 1949 – invite chacun notamment à lever le pied pour permettre « un retour acceptable, voire apprécié et demandé » aux 80km/h sur les routes départementales et à la généralisation des 30km/h en agglomération. « Deux règles simples, lisibles et si faciles à respecter que les, si mal nommés, « petits excès » n’auraient même plus lieu d’être », insiste Anne Lavaud.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mi-avril que les petits excès de vitesse inférieurs à 5km/h ne seraient plus sanctionnés par un retrait de points à compter du 1er janvier 2024.
Mortalité et blessés en baisse
Selon les chiffres de la Sécurité routière, en 2022, 3260 personnes sont mortes sur les routes de France métropolitaine. Un bilan à un niveau stable (+0,5%) par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie.
« La mortalité a baissé. Le nombre de blessés a baissé. Mais ce n’est pas suffisant », martèle Anne Lavaud. Elle a choisi de publier sa tribune, disponible sur le site de la Prévention routière, cinquante ans après l’opération médiatique dans la ville de Mazamet (Tarn) où les 16.545 habitants avaient symbolisé le nombre de décès sur la route recensés en 1972.
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