La prise en charge des « mineurs non accompagnés » (MNA) – à 95% de jeunes hommes étrangers qui se trouvent en France sans adulte responsable – concerne 41.000 jeunes et coûte 2 milliards d’euros par an, selon les départements qui en assument la charge.
Voici les principaux chiffres liés aux mineurs isolés étrangers, ancienne dénomination des mineurs non accompagnés:
Plus de 41.000 mineurs non accompagnés sont pris en charge au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE), indique l’Assemblée des départements de France (ADF). La prise en charge « a considérablement augmenté depuis 2015 », notamment avec une « forte accélération » de 74% entre 2016 et 2017, dans « des proportions très hétérogènes » selon les départements.
Il s’agit à 95%, de garçons, principalement originaires d’Afrique subsaharienne. Ils représentent entre 15 à 20% de l’ensemble des mineurs qui bénéficient de l’aide sociale à l’enfance.
Le coût par an pour un mineur non accompagné: 50.000 euros
En moyenne, on estime à 50.000 euros par mineur et par an le coût d’un mineur non accompagné. Cette somme couvre le logement, la nourriture, les frais d’éducation et de formation. L’État rembourse aux départements une part modique de cette somme, affirme l’ADF.
Fin 2018, la prise en charge représentait un coût de 2 milliards d’euros à la charge des départements, selon cette source.
L’État a récemment augmenté sa contribution financière à la première phase de l’accueil, portant sur la période où les jeunes étrangers demandent à être reconnus comme mineur non accompagné. Cette contribution comprend désormais un forfait de « 500 euros par personne » pour l’évaluation proprement dite et, pour la mise à l’abri, une aide de « 90 euros par personne et par jour dans la limite de 14 jours », rappelait un arrêté de juin.
Selon un arrêté publié dimanche, un financement exceptionnel de 33,6 millions d’euros de l’État va en outre être réparti entre les départements pour contribuer à l’accueil pour 2018.
« La moitié d’entre eux s’avèrent en réalité majeurs »
Lorsqu’un mineur arrive, il est évalué par le département, qui a cinq jours pour mener des entretiens. En cas de doute sur l’âge, le département peut depuis le 31 janvier demander un réexamen à la préfecture, qui peut s’appuyer sur le fichier biométrique en interrogeant les bases de données des visas et des ressortissants étrangers, en comparant notamment les empreintes. Plusieurs départements refusent d’appliquer ce décret, dont Paris.
Depuis le mois de mars 2019, le juge peut être saisi pour effectuer des tests osseux. Après évaluation, explique l’ADF, « la moitié d’entre eux s’avèrent en réalité majeurs ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.