La production de Quotidien accusée de racisme à l’encontre de choristes noirs : elle s’explique sur ces « incompréhensions »

Par Emmanuelle Bourdy
5 juin 2024 18:59 Mis à jour: 5 juin 2024 18:59

Ce lundi 3 juin, le vainqueur de la Star Academy Pierre Garnier était sur le plateau de Quotidien. Interprétant son deuxième single intitulé Nous on sait, il était accompagné d’un groupe de gospel. Mais des membres du groupe se sont plaints de la façon dont ils ont été traités dans les coulisses de l’émission.

Invité de Yann Barthès ce lundi soir dans Quotidien sur TMC, Pierre Garnier a profité de l’occasion pour faire la promotion de son premier album, intitulé Chaque seconde, dont la sortie est prévue ce vendredi 7 juin. En interprétant sa chanson Nous on sait, le chanteur de 22 ans s’est dirigé vers le groupe de gospel qui reprenait en chœur le refrain et avait pris place dans le public. Estimant avoir été victime de racisme dans les coulisses de l’émission, des chanteurs de la troupe de Diamond Gospel ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux.

« J’ai jamais vécu ça de ma vie. Une honte »

« J’étais parmi les choristes… le racisme qu’on a subi ? J’ai jamais vécu ça de ma vie. Une honte », a écrit Gee ce 4 juin, ajoutant dans un autre tweet : « Oui, je tiens à préciser que Pierre Garnier et son équipe ont été respectueux. Ils ont fait tout leur possible pour rattraper les fautes de l’équipe de Quotidien durant la journée. On a failli le laisser en plan mais il a vraiment été cool. »

« Franchement non, revoyez vos bonnes manières et la manière dont on traite les gens », a conseillé à l’équipe de l’émission Amy, une autre choriste. « Le groupe de choristes est resté plusieurs heures dans cette salle froide sans fenêtre, sans aucune notion du temps puisque les téléphones ne sont pas autorisés. Le prétexte qu’on leur a donné pour rejoindre cette pièce est qu’un groupe d’habitués du public a été placé », a de son côté indiqué Lili, précisant en revanche que les équipes de Pierre ont quant à elles « pris la défense des choristes discriminés ». « Ils se sont assurés qu’ils puissent aller aux toilettes (oui vous avez bien lu). Et leur ont acheté de la nourriture », a encore pointé Lili.

Par ailleurs, de nombreux membres de la troupe se sont vus remettre des bracelets noirs numérotés, ce qui a été très mal perçu. « Nous avons fini par comprendre que nous sommes ‘les noirs’ non désirés à l’écran et que nous allions juste apparaître le temps de chanter Nous on sait », s’est agacé Tsunade Saan sur X.

Des bracelets noirs en raison du nombre d’interlocuteurs

À la suite de ces doléances, nos confrères du Figaro ont contacté la société Bangumi qui produit l’émission. Comme la venue de la centaine de choristes de Diamond Gospel avait été décidée au dernier moment, il a fallu en effet déplacer une partie du public, le temps de la chanson de Pierre Garnier, les personnes de ce public ayant ensuite repris leurs places dans les petites tribunes. « Nous ne pouvions malheureusement pas installer l’ensemble des choristes sur toute la durée de l’émission », a déploré la production, sachant qu’une partie du public de l’émission avait déjà dû être décommandée en amont.

Elle s’est également expliquée sur les bracelets noirs, qui ont été attribués à chacun sans aucune discrimination, soulignant que le groupe de Gospel était venu s’ajouter aux multiples interlocuteurs, à savoir « la production, la maison de disques de l’artiste, la société qui gère le public et celle qui s’occupe de la sécurité du plateau ».

« Nous prenons leur mécontentement très au sérieux »

Bangumi a également pointé que dans des conditions « où chacun a ses marques et va vite », le déroulement des choses n’a pas été bien expliqué au groupe de gospel et cela a donné lieu à des « incompréhensions ». « Nous aurions dû davantage expliquer le déroulement du dispositif. Quand les gens sont informés et comprennent, il n’y a pas de problème », a-t-elle assuré.

Prenant l’affaire très au sérieux, Bangumi a contacté les responsables de Diamond Gospel afin de leur présenter des excuses. La société a déclaré qu’elle prenait acte des mécontentements. Elle compte « identifier les dysfonctionnements en interne ».

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