La protection de l’environnement, un enjeu prioritaire aux Bahamas

20 novembre 2015 08:00 Mis à jour: 19 novembre 2015 22:28

Le gouvernement des Bahamas fait figure de pionnier en matière de préservation de l’environnement en protégeant largement l’extraordinaire potentiel naturel de son pays.

La politique de préservation de l’environnement mise en place a permis un développement touristique efficace et favorisé la croissance économique du pays. Les Bahamas ont été la première destination au monde à classer leur territoire en parcs naturels protégés et ceci depuis très longtemps, puisqu’en 1958 le premier parc naturel a été inauguré.

Une conscience écologique naturelle

Les Bahaméens ont une conscience écologique naturelle du fait de leur proximité constante avec la mer. L’absence d’exploitation minière, d’extraction pétrolière et de prospection gazière ont largement limité la pollution industrielle du pays. Déjà au cours du XXe siècle, les îles Bahamas étaient très soucieuses de protéger leur faune et leur flore exceptionnelle : les flamants roses et les autres oiseaux endémiques et les espèces sous-marines.

45 parcs nationaux et réserves naturelles

Ainsi, les Bahamas inaugurent leur premier parc national et leur premier parc marin en 1958 avec la création du parc de la terre et de la mer de l’Exuma, situé dans l’archipel des Exumas. En 1959, le Bahamas National Trust a été fondé par décret parlementaire. Cet organisme gère aujourd’hui 45 parcs nationaux et réserves naturelles de l’archipel : 18 parcs et réserves ont été ajoutés en août 2015 aux 27 parcs existants. Il propose des programmes d’éducation et de sensibilisation à la protection de l’environnement. Il se charge aussi de la recherche et de la protection des espèces endémiques, tels le Hutia, le pigeon à couronne blanche, le flamant rose des Indes occidentales ou encore le perroquet des Bahamas. Le nombre de parcs nationaux a continué de s’élever d’année en année.

Des parcs nationaux d’importance

Le Parc national d’Abacos s’étend sur 8 000 hectares au sud des Abacos et abrite le perroquet des Bahamas, une espèce protégée.

Le Parc national de l’Inagua situé sur l’île de Great Inagua conserve l’une des plus importantes réserves de flamants roses au monde (80 000) et la réserve de l’Union Creek fondée en 1965 possède un site de recherche et d’élevage de tortues vertes marines géantes.

Sans oublier Andros, un archipel composé de trois îles qui affiche pas moins de huit parcs et réserves ou bien encore les îles de San Salvador et Grand Bahamas qui possèdent chacune cinq parcs et réserves.

On compte 120 espèces de plantes aux Bahamas. Dans l’archipel on utilise encore des plantes médicinales. Les eaux des Bahamas abritent différentes espèces de requins, de dauphins et de baleines dont la baleine bleue et à bosse ainsi que le dauphin tacheté ou encore le requin citron.

L’archipel borde la troisième barrière de corail au monde

Enfin en 1993, les Bahamas créent la « Bahamas Récif de la Fondation pour l’Education et l’Environnement » (BREEF), une organisation non gouvernementale dédiée à la faune et à la flore sous-marine. Elle propose des programmes d’éducation destinés à la fois aux Bahaméens, avec des interventions dans les écoles, mais aussi aux visiteurs et touristes. Cette approche permet de sensibiliser à la richesse des fonds marins et aux problèmes environnementaux qui menacent l’écosystème. La fondation protège aussi les poissons menacés et veille sur la santé du corail, puisque l’archipel borde la troisième plus longue barrière de corail au monde.

20% du territoire consacrés aux réserves et aux parcs nationaux d’ici à 2020

En mai dernier, le gouvernement bahaméen et le Bahamas National Trust annoncent la création de cinq nouveaux parcs nationaux à San Salvador sur une surface de près de 8 500 hectares. Les Bahamas comptent aujourd’hui 45 réserves et parcs nationaux . Un projet d’envergure qui rejoint d’autres initiatives et vise à créer de nouveaux parcs et réserves naturelles additionnels sur le territoire et 13 autres parcs et réserves.

Les Bahamas, exemplaire du recyclage

Au-delà de la classification du territoire, le gouvernement bahaméen s’illustre également comme un modèle pour les autres îles de la zone Caraïbes avec notamment l’inauguration, à New Providence, en mai dernier d’une usine de traitement des déchets, première du genre dans la région. Cette nouvelle usine permet de traiter jusqu’à 80 tonnes de déchets par heure, positionnant ainsi les Bahamas comme le pays leader du recyclage aux Caraïbes.

En parallèle, d’autres programmes à l’échelle des îles sont déjà en application pour recycler les principaux matériaux de la vie courante (carton, verre et conserves, cannettes…). Le « Blue Flag Program » est particulièrement destiné aux marinas leur permettant ainsi d’être certifiées selon leur mode de recyclage. Le Premier ministre, Perry Christie, a inauguré la nouvelle usine du pays.

Gerhard Beukes, président directeur général (PDG) de la compagnie Renew Bahamas, explique : « Nous pouvons maintenant affirmer que les Bahamas sont un exportateur de matières recyclables, celles-ci étant vendues à des clients présents sur la scène internationale. C’est aussi le tout début de nos efforts visant à réduire subséquemment l’empreinte écologique négative des territoires ».

En recyclant et en récupérant ainsi la valeur de la matière, particulièrement celle du matériel combustible tel que le carton et le plastique qui étaient auparavant enfouis, la probabilité d’incendies futurs sur le site d’enfouissement adjacent se verra réduite.

La plongée sous-marine aux Bahamas

Les Bahamas possèdent les meilleurs sites de plongée sous-marine de la planète. Les récifs s’étendent sous l’eau sur des kilomètres.

Le littoral à l’Est d’Andros forme la deuxième plus grande barrière de corail de l’hémisphère nord et la troisième au monde après celles de l’Australie et du Belize, ainsi 5% du corail du monde entier se trouve aux Bahamas. Ce sont des centaines de kilomètres de récifs vierges en couleur qui entourent les îles paradisiaques. Aux Bahamas, la plongée sous-marine peut permettre d’approcher quelques-uns des plus beaux paysages de la planète.

Le carbonate de calcium, organisme vivant

L’origine géologique des Bahamas est le carbonate de calcium, produit par le corail qui est un organisme vivant. Le Parc national Lucayan possède le plus long enchevêtrement de grottes sous-marines et de cavernes. Les Bahamas ont les eaux les plus limpides du globe avec une visibilité qui va au-delà de 61 mètres. Les scientifiques l’ont prouvé : une algue particulière, qui a besoin de lumière pour vivre, a été repérée plus profondément qu’ailleurs.

Les Bahamas s’étendent sur 1 200 km du Nord au Sud. Andros (avec une superficie de 6 000 km2) est la cinquième plus grande île des Caraïbes, mais elle n’est peuplée que de 8 000 habitants. Les plongeurs y sont nombreux, car les découvertes sous-marines sont passionnantes avec la plus grande concentration de « trous bleus » au monde.

Les îles Bimini sont connues comme un haut-lieu de pêche. Elles ne sont éloignées que de 80 km de Miami en Floride, l’archipel accueille beaucoup de pêcheurs américains venant en bateau. La plongée y est également une activité populaire, de nombreuses épaves de navires gisent dans les eaux alentour.

Le Mur de Bimini, une construction préhistorique

Elle montre une formation rocheuse visible dans les fonds sous-marins de l’archipel de Bimini dans les Bahamas. Du fait de la disposition apparente des pierres et de leur forme, différents auteurs considèrent cette formation comme une ancienne route, un mur ou le vestige d’une structure réalisée par l’homme. Certains pensent qu’il s’agit d’un vestige lié à la civilisation de l’Atlantide.

Bill Donato, archéologue a, pendant de nombreuses années, travaillé afin de prouver que le Mur de Bimini, une structure au large des côtes des Bahamas, a été construit par une civilisation préhistorique, qui existait bien avant toute autre civilisation capable de construire un tel monument. Donato a écrit dans un courriel à Epoch Times disant : « La ligne de pierres forme un mur, connu comme un brise-lames, construit pour protéger un village préhistorique des vagues ». Au cours de leurs plongées, Donato et Little ont trouvé et compris que la façon de placer les pierres prouve qu’elles ont été placées là par l’homme. Il ajoute : « Je ne crains aucune répercussion professionnelle, car je sais de quoi je parle et les sceptiques n’ont jamais fait de recherche sur ce sujet ».

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