Plusieurs personnes soupçonnent depuis longtemps que le fait d’afficher quelque chose sur Facebook et d’aimer certaines pages révèle des traits de votre personnalité. Maintenant, c’est officiel. Une étude menée par l’Université de Cambridge et l’Académie nationale des sciences a établi une relation scientifique entre les « j’aime » sur Facebook et la personnalité d’un utilisateur.
L’étude réalisée par Michal Kosinski et David Stillwell a examiné les « j’aime » de 58 466 utilisateurs de Facebook aux États-Unis pour tirer des conclusions au sujet de leurs préférences religieuses, politiques et sexuelles, ainsi que leurs traits de personnalité. Les participants ont fourni des informations complémentaires dans un questionnaire afin de recouper et de vérifier les conclusions produites par l’algorithme informatique des chercheurs.
Certaines des constatations relèvent simplement du bon sens. Si vous aimez les pages de d’Alain Juppé, François Fillon et « Les Républicains », eh bien voilà, vous êtes de droite. Il en va de même pour la quantité d’amis que vous avez. Si vous aimez la page « Marcher avec un ami et le surprendre en le poussant », vous avez probablement peu d’amis, bien que certains lecteurs ne contesteront pas qu’un peu de plaisanterie amicale ne peut que renforcer une saine relation.
Comparativement, il est moins évident de comprendre pourquoi les gens qui aiment la page de la boutique Dollar General ou le film Le Prix du danger (Paid in Full – 2002) devraient avoir plus d’amis ; mais malheureusement, l’étude énumère simplement des résultats statistiques et ne fournit aucune explication. Les résultats produits par l’algorithme à partir des « j’aime » de Facebook sont cependant remarquablement précis. En comparant avec les questionnaires remplis par les participants, l’étude prédit le sexe d’un participant avec une précision de 93 %.
En particulier, cela ne sera pas difficile à l’ordinateur pour conclure qu’un homme a peu de chances d’aimer « Venus de Gillette » et que peu de femmes jouent à « Starcraft », mais il est toujours intéressant d’avoir un fondement scientifique.
Prédire la consommation d’alcool était plus difficile, car le taux de réussite n’est que de 70 %. Alors que ce n’était probablement pas très difficile de deviner que les gens qui aiment les pages de « Clan Campbell » et « Vodka Belvedere », ainsi que « Cela me manque de boire autour d’un feu », consomment occasionnellement une boisson ou deux ; et que les gens qui s’abstiennent d’alcool ne semblent pas une énigme très difficile. Par contre, faire le lien entre les gens qui ne boivent pas et aiment les pages « faire semblant de réfléchir lorsque l’enseignant vous regarde », et « pourquoi lundi est si loin du vendredi et vendredi si terriblement près du lundi » est un exercice difficile, même pour un psychologue avec des décennies d’expérience.
En ce qui concerne la personnalité, « aimer » quelques pages peut permettre de déterminer les cinq facteurs d’ouverture d’esprit, de soin, d’extraversion, d’amabilité, de stabilité émotionnelle et de catégorie d’âge. Si vous aimez The Colbert Report (une émission télévisée satirique américaine) par exemple vous êtes ouvert, stable, intelligent mais pas très extraverti et agréable. Vous êtes également susceptible d’être plutôt âgé. Si vous aimez Donald Trump, vous êtes sur le bas de l’échelle de l’ouverture d’esprit, mais au top de la méticulosité et très agréable; et dont l’utilisateur serait également: stable et aussi très vieux.
Si vous aimez Hello Kitty, vous êtes soit malchanceux, soit un enfant. Le personnage japonais de dessin animé apparemment innocent représente un bas niveau d’amabilité, de stabilité, et également d’attention. Le seul point positif, et peut-être aussi une bonne excuse, c’est que les gens qui aiment Hello Kitty sont aussi très jeunes.
Un dernier point, mais il y en a encore bien d’autres, les gens qui aiment Mozart ou Le Parrain ont toujours su qu’ils étaient intelligents, maintenant ils ont la preuve scientifique de cela. Les gens qui aiment Harley Davidson et Bret Michaels (chanteur du groupe rock Poison) seraient selon l’étude aux antipodes de l’intelligence.
Bien que certaines des conclusions de l’étude soient fortement contestées, il y a une chose qui est certaine, c’est que les grandes entreprises et leurs armées d’annonceurs ainsi que les commerçants seront certainement encore plus attentifs à notre compte Facebook (les « j’aime » étant publics, sauf en modifiant certains paramètres) pour nous vendre des choses que nous aimons réellement.
Version anglaise : The Psychology of Facebook: What Your Likes say About You
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