En 2014, La Redoute était au bord du gouffre. Pour sauver l’entreprise, dont le siège social se trouve à Roubaix (Nord), un dispositif d’actionnariat salarié avait été proposé aux employés. Plus d’un millier d’entre eux étaient alors devenus actionnaires. Aujourd’hui, ils récupèrent jusqu’à 1000 fois le montant de leur mise.
Près de 1500 salariés de La Redoute (soit environ un sur deux), avaient pris des parts de l’enseigne en 2014, afin d’aider celle-ci au redressement. En 2018, les Galeries Lafayette avaient racheté 51% des parts de l’enseigne, pour finalement acquérir les 49% restants en décembre dernier. Cette stratégie a payé car aujourd’hui, ces actionnaires vont toucher près de 100.000€ en moyenne.
« L’actionnariat salarié figure parmi les plans d’épargne les plus rentables »
L’actionnariat salarié, qui n’en est encore qu’aux prémices en France, avait été proposé aux salariés il y a 9 ans, alors qu’Éric Courteille et Nathalie Balla venaient de reprendre la tête de l’enseigne de vente par correspondance. Le but était de redresser l’entreprise, notamment en misant sur le numérique.
Aujourd’hui, l’entreprise est devenue rentable, sa valeur globale étant estimée à plus d’un milliard d’euros, et ses salariés actionnaires « vont se répartir environ 100 millions d’euros soit 100.000€ en moyenne par personne pour une mise de départ symbolique il y a moins de dix ans », est-il expliqué dans un communiqué d’Equalis Capital, un cabinet de conseil dans l’actionnariat salarié, l’information ayant été relayée par BFM Business. « L’actionnariat salarié figure parmi les plans d’épargne les plus rentables », est-il encore précisé.
Un redressement de l’enseigne spectaculaire
Et si ce dispositif d’actionnariat salarié se révèle payant, c’est notamment parce qu’il permet aux salariés de prendre le contrôle de leur entreprise, cumulée à une implication plus importante de ceux-ci dans leur travail. De surcroît, l’enseigne a stoppé son catalogue version papier pour se déployer sur Internet, ce qui a aussi contribué à son développement, aujourd’hui estimé à un milliard d’euros, d’après nos confrères de France 3.
Et tous ceux qui ont misé sur l’entreprise, qu’ils en fassent ou non partie aujourd’hui, vont pouvoir récupérer leurs actions.
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