La responsable d’un magasin Etam dans le centre-ville de Montpellier a été « mise à pied à titre conservatoire » après des accusations de discrimination à l’embauche envers une femme voilée, a annoncé le groupe dans un communiqué publié mercredi 13 mars sur les réseaux sociaux.
Dans une vidéo sur Twitter, une jeune femme affirme s’être vu refuser le dépôt de son CV dans une boutique Etam, à Montpellier, en raison du hijab qu’elle portait.
Salam ou aleykoum a toute le monde. Je partage avc vous une situation que j’ai vécu pour vous montrer commente c’est difficile vivre en France avec le Hijab. Je vous prie de partager car j’ai besoin de trouver les filles qui ont été dans le magasin pour pouvoir porter plainte #BoyCottEtam pic.twitter.com/7CLyT9FdI8
— oumaima (@umeym_) 12 mars 2019
Dans la vidéo, la jeune – par ailleurs militante pour le hijab – explique s’être rendue dans ce magasin pour proposer sa candidature spontanée à un poste de vendeuse, ce à quoi la responsable lui aurait répondu, selon le récit qu’en fait la jeune femme : « Non mais c’est une blague, j’espère que vous n’êtes pas sérieuse ? Vous êtes voilée et vous me demandez un travail, en plus ça fait même pas deux jours, c’était la [journée des droits des femmes] ! »
Avec sa vidéo vue plus de 158.000 fois, ses appels au boycott et le soutien du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), la jeune musulmane a réussi à faire pression sur la marque de lingerie Etam. Mercredi, l’enseigne s’est excusée et a annoncé la «mise à pied à titre conservatoire» de la responsable du magasin, accusée de discrimination par la jeune femme en raison de son hijab.
« Etam est une entreprise engagée en faveur de la diversité́ et de l’inclusion et s’oppose fermement à toute forme de discrimination » >>> [lire la suite] pic.twitter.com/ZavXnX2YWo
— Etam Officiel (@etam_france) 13 mars 2019
Contactée par nos confrères du Parisien, l’enseigne Etam a assuré avoir « mis à pied à titre conservatoire » la responsable du magasin de Montpellier et décidera des mesures appropriées à la lumière de l’enquête interne en cours ».
La marque a contacté la jeune femme voilée et s’engage « à ce que sa candidature fasse l’objet d’un traitement équitable », rappelant que le recrutement dans l’entreprise se fait sur « la seule base des compétences et non de l’appartenance religieuse ou politique », mais précisant qu’elle demande à ses « employés en contact avec [ses] clients » de « respecter dans le cadre de leur fonction une totale neutralité dans leur expression comme dans leur apparence ».
Dans le secteur public, le voile est proscrit: les fonctionnaires doivent respecter une stricte neutralité. Mais les entreprises privées peuvent, dans leur règlement intérieur, interdire aux salariés qui sont en contact avec le public le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail.
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