La Russie et l’Ukraine ont annoncé mercredi un nouvel échange de prisonniers de guerre, chaque camp libérant 95 militaires, moins d’un mois après un précédent échange.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est félicité de la libération de 95 personnes servant dans l’armée, la garde nationale et les gardes-frontières.
« Peu importe les difficultés, nous cherchons tous ceux qui sont en captivité. Nous avons le devoir de ramener tout le monde », a-t-il écrit sur son compte Telegram, précisant que l’échange avait été rendu possible par une médiation des Émirats arabes unis, comme la fois précédente.
Il a également publié des photos des militaires libérés, qui ont tous le crâne rasé, enveloppés dans des drapeaux ukrainiens.
«Via les « Émirats arabes unis ». Aujourd’hui, l’Ukraine🇺🇦et la Russie🇷🇺envisagent d’échanger 180 prisonniers» – Bloomberg https://t.co/xcwFz5GoNi pic.twitter.com/lrNEhXRfpH
— 𝓒𝓱𝓻𝓲𝓼𝓽𝓲𝓷𝓮 ⚜ 🇺🇦 (@Tessier_X) July 17, 2024
Un peu plus tôt, le ministère russe de la Défense avait également fait état de l’échange.
Depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022, les deux pays ont procédé régulièrement à des échanges de ce type. Le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé que la Russie détenait 6465 soldats ukrainiens, contre 1348 militaires russes détenus en Ukraine. Kiev n’a pas corroboré ces chiffres.
Le 25 juin, les deux pays avaient déjà échangé 90 prisonniers chacun. Le lendemain, le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, avait révélé qu’à cette occasion et pour la première fois, des négociateurs des deux pays s’étaient rencontrés.
Selon son homologue russe, Tatiana Moskalkova, une seconde entrevue a eu lieu à l’occasion de l’échange annoncé mercredi. Les parties y ont discuté de la question de la réunion des familles séparées par la guerre.
« Nous avons rencontré un représentant du bureau du médiateur ukrainien et discuté avec lui des actions humanitaires conjointes à venir, y compris celles liées à la réunion des familles », a-t-elle écrit sur Telegram.
Résurgence de l’affaire des enfants déportés
L’Ukraine accuse la Russie d’avoir déporté quelque 20.000 mineurs, désormais séparés de leurs proches, et réclame leur retour. Moscou dément tout déportation, et assure agir pour la sécurité des enfants.
La Cour pénale internationale a pour sa part émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et sa commissaire à l’enfance, Maria Lvova-Belova, pour le crime de guerre présumé de déportation d’enfants. Des accusations balayées par le Kremlin.
La Russie remet au compte-goutte des petits groupes de mineurs à l’Ukraine, un dossier dans lequel le Qatar joue le rôle de médiateur.
Mais Moscou est aussi accusé d’avoir donné en adoption à des Russes des enfants ukrainiens. Mme Lvova-Belova elle-même a dit avoir adopté un adolescent de la ville ukrainienne de Marioupol, ravagé par une siège russe dans les premiers mois de la guerre en 2022.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.