La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) propose que la consultation chez le généraliste, actuellement à 25 euros, passe à 30 euros pour les praticiens qui accepteront des engagements supplémentaires contre la désertification médicale, a-t-elle indiqué mercredi soir
Pour les médecins n’acceptant pas ces engagements, la consultation serait fixée à 26,50 euros, a-t-elle précisé.
La Caisse et son directeur général Thomas Fatôme ont entamé mercredi après-midi un dernier round de négociations avec les syndicats de médecins libéraux pour tenter de parvenir à un accord sur les prix des consultations pour les cinq ans à venir.
La Cnam avait déjà dévoilé aux syndicats de médecins sa proposition d’une revalorisation de 1,50 euro des tarifs des consultations, portant donc à 26,50 euros la consultation de base des généralistes.
Mais elle n’avait pas encore dévoilé sa proposition pour les généralistes acceptant de s’engager dans un « contrat d’engagement territorial », qui vise à augmenter l’offre de soin par les médecins, pour répondre notamment à la problématique des déserts médicaux.
Répondre à la problématique de l’accès aux soins pour tous
Le contrat d’engagement territorial demande aux médecins de s’engager sur trois sujets : « l’augmentation de l’offre médicale (taille et évolution de la patientèle), l’accès financier aux soins » (respect des tarifs de secteur 1 ou de secteur 2), et « la réponse aux besoins de soins du territoire (participation à la permanence des soins, aux soins non programmés, à l’exercice coordonné) », a indiqué jeudi soir la Cnam à l’AFP.
« Cette proposition confirme la volonté de l’Assurance maladie de répondre à la problématique de l’accès aux soins pour tous, en soutenant fortement les médecins libéraux qui s’engagent dans cette même démarche, dans la logique de donnant-donnant », a-t-elle précisé.
Les syndicats de médecins réclament une revalorisation générale nettement plus substantielle que les 26,50 euros proposés par la Cnam, à au moins 30 euros, voire 50, sans signature de nouveaux engagements.
« Avec ce contrat d’engagement territorial, on crée quelque chose d’artificiel, qui conduit à payer plus que les tarifs de base des médecins qui acceptent de se surcharger de travail », explique notamment le docteur Raphaël Dachicourt, secrétaire général de ReAGJIR, un syndicat de jeunes médecins observateur dans les négociations.
Les négociations, qui ont lieu au siège de la Cnam à Paris, étaient encore en cours mercredi en milieu de soirée. Elles doivent reprendre jeudi après-midi.
La Cnam et les syndicats de médecins doivent avoir signé la nouvelle convention médicale mardi prochain au plus tard, faute de quoi la nouvelle convention sera rédigée par un arbitre, Annick Morel, une ancienne inspectrice générale des affaires sociales.
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