La Seine Musicale a accueilli la suite de la COP 23, sur l’île Seguin près de Paris

18 décembre 2017 14:22 Mis à jour: 18 décembre 2017 14:22

Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement étaient présents au sommet climat One Planet Summit. Mardi 12 décembre cette conférence du climat s’est déroulée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) sur l’île Seguin. La question a été posée de l’utilité de ce grand rassemblement en France voulu par le président, Emmanuel Macron, puisque personne n’a abordé l’aspect financier des engagements.

A peine 1 mois après la Cop 23 de Bonn, Paris joue les prolongations. Organisé le 12 décembre à l’initiative du Président français, du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres et du Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, le sommet a réuni les chefs d’Etat, les secteurs publics et privés dans l’espoir d’un engagement plus fort et plus concret du monde de la finance. Deux ans après l’historique Accord de Paris, conclu à l’issue de la COP21 en 2015, la question du financement de la lutte contre le changement climatique est toujours au centre des résolutions.

« Le financement est la clé de l’action climatique. Il faut plus d’ambition, le changement climatique avance plus vite que nous et c’est une guerre que l’on ne peut pas perdre », a déclaré António Guterres le Secrétaire général de l’ONU. L’organisation internationale a demandé l’apport d’une aide aux pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020. C’est la dernière ligne droite, il s’agit d’ancrer les problématiques du climat au cœur de la finance.

Investir dans l’avenir, pas dans le passé
Dans son discours d’ouverture M. Guterres a souligné qu’aujourd’hui « les énergies fossiles restent largement subventionnées, ce qui veut dire que nous continuons à investir dans notre propre perte ». Il a ajouté que « l’âge de pierre ne s’est pas achevée par manque de pierre. Nous ne devons pas attendre l’épuisement des réserves de charbon et de pétrole pour mettre un terme à l’âge des énergies fossiles. Nous devons investir dans l’avenir et pas dans le passé ».

La Banque mondiale au cœur du climat
« Si la banque mondiale répond aux engagements pris à Paris en 2015, les investissements dans l’action climatique doivent se compter en milliers de milliards », a pour sa part rappelé le Président de la Banque Mondiale. « Nous travaillons avec nos partenaires afin de mettre en place les mesures adéquates, d’orienter les forces du marché dans la bonne direction, de mobiliser des financements et d’accélérer l’action climatique », a précisé M. Kim. « Nous annonçons aujourd’hui que le Groupe de la Banque mondiale ne financera plus de (projets) en amont de pétrole et de gaz après 2019 », a-t-il précisé.

Comme l’a souligné le Secrétaire général « les pays en développement ne sont pas responsables du problème auquel ils ont à faire face et ce n’est donc que justice que les pays développés les aident à mener ce combat ».

Pour le chef de l’ONU, « il faut avant tout veiller à ce que les pays riches honorent leur engagement et apportent 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 à l’intention des pays en développement ».

Un choc dans nos modes de production et de développement
Emmanuel Macron a estimé mardi, dans un entretien au journal Le Monde, publié le jour du sommet sur le climat, qu’une « mobilisation beaucoup plus forte » et « un choc » dans les « modes de production » étaient indispensables pour « contenir » la hausse des températures sous le seuil de 2 degrés.

« Nous sommes très loin de l’objectif de l’accord de Paris de contenir la hausse des températures sous le seuil de 2 degrés, et si possible 1,5 degré. Sans une mobilisation beaucoup plus forte, un choc dans nos propres modes de production et de développement, nous n’y parviendrons pas », a affirmé le président de la République.

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