Le Premier ministre de Finlande a annoncé mardi que son pays quittera la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, affirmant la nécessité de se renforcer face à la menace russe.
« La Finlande et l’Europe doivent évaluer toutes les mesures visant à renforcer leurs capacités de dissuasion et de défense, individuellement et au sein de l’Otan », a dit Petteri Orpo pendant une conférence de presse.
Un projet similaire en Pologne, Lituanie, Lettonie et l’Estonie
« Nous proposons que la Finlande commence à préparer son retrait de l’accord d’Ottawa », a-t-il ajouté, deux semaines après un projet similaire mis sur la table par la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.
Les mines antipersonnel, posées manuellement ou dispersées par des roquettes ou des obus, sont utilisées pour dissuader des adversaires ou la population d’accéder à certaines zones.

Déclenchées au contact ou a proximité d’une personne, elles peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces mines restent souvent présentes après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations.
Les États-Unis et la Russie non signataires du traité
Plus de 160 pays et territoires reconnaissent le traité d’Ottawa, dont l’Ukraine, mais pas les États-Unis ni la Russie. Le texte interdit aux pays signataires l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation de ces mines, qui continuent à mutiler et à tuer bien après la fin des conflits, avec des conséquences principalement subies par les civils, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Depuis l’été 2024, les forces de défense finlandaises évaluent si les mines antipersonnel sont nécessaires en Finlande.
« Cet examen est motivé par les leçons tirées de la guerre en Ukraine et par la situation sécuritaire dégradée », avait précisé fin novembre à l’AFP le ministère de la Défense.
La Finlande a signé la Convention d’Ottawa en 2012 mais estime que la situation sécuritaire n’est plus la même aujourd’hui. Helsinki a depuis détruit la totalité des mines sur son sol, plus d’un million d’exemplaires.
Une frontière longue de 1340 kilomètres avec la Russie
Le pays nordique, qui partage une frontière longue de 1340 kilomètres avec la Russie, a abandonné des décennies de non-alignement militaire et rejoint l’Otan après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Le pays veut aussi augmenter ses dépenses de défense avec pour objectif d’atteindre 3% du PIB d’ici 2029, a précisé le Premier ministre mardi lors de la conférence de presse. « Nous lançons, entre autres, une réforme des forces terrestres », a exposé Petteri Orpo.
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