La SNCF laisse les Français partir en vacances et la RATP conseille aux voyageurs de rester chez eux !

Par NICOLAS LECAUSSIN
8 février 2023 11:49 Mis à jour: 8 février 2023 11:49

Vous aimez les singularités françaises ? Vous en avez une presque à chaque « mouvement social ». On apprend par exemple que les syndicats de la SNCF ont décidé de « ne pas pénaliser les voyageurs ». Ils n’appellent plus à la grève samedi 11 février, premier jour de vacances pour la zone B et quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, mais enjoignent aux cheminots de « participer aux manifestations sur tout le territoire ». Ouf, le pays ne sera pas bloqué une nouvelle fois. Quelle magnanimité de la part de ceux qui ont le pouvoir de le faire quand ils veulent ! Pas facile de trouver une autre grande démocratie qui accorde à des syndicats remarquablement non représentatifs ce privilège exorbitant d’empêcher – ou pas, selon leur humeur – des millions de citoyens de prendre le train ou le RER. Des syndicats qui vivent surtout de l’argent de ces mêmes citoyens, de ceux qui travaillent, qui donc sont des contribuables et sans lesquels en conséquence ils n’existeraient pas.  Des syndicats qui substituent allègrement à un droit de grève légal, des actions qui paralysent le pays et qui devraient, « normalement », dans une démocratie digne de ce nom, être sévèrement punies par la loi.

Autre curiosité nationale, la RATP. Quelle société conseillerait à ses clients de ne pas utiliser ses services ? Eh bien justement, celle-là. Lors de la grève du mardi 7 février, l’entreprise publique a demandé (voir image plus bas) aux voyageurs de rester chez eux, en télétravail. Imaginez une compagnie privée de transport routier, par exemple, vous déclarer qu’elle ne peut vous vendre de billet et qu’il est préférable pour vous de rester dans votre canapé… Lorsque l’argent public coule à flots (environ 3 Mds d’euros de subventions par an pour la RATP et 13 Mds pour la SNCF), qu’importent les résultats ! Etre efficace, réaliser de bonnes ventes, acquérir une belle image sont, au moins pour les syndicats, des objectifs dépassés. Ce qui importe de nos jours, avant tout le reste, c’est de faire grève pour garder ses privilèges. On ne prend aucun risque, puisque de toute façon la société ne peut pas faire faillite.  Vivement la privatisation !

Article écrit par Nicolas Lecaussin, directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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