EUROPE

La Suède demande de nouvelles sanctions de l’UE contre les sociétés chinoises

août 9, 2024 15:05, Last Updated: août 9, 2024 15:05
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La Suède a exprimé son soutien à l’imposition par l’Union européenne (UE) des sanctions supplémentaires sur les sociétés chinoises, alors que l’UE élabore son 15e paquet de sanctions visant la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, a déclaré cette semaine qu’il pourrait être nécessaire d’intensifier les sanctions contre les entreprises chinoises accusées de faciliter les opérations militaires de la Russie en Ukraine.

Dans une interview accordée au journal suédois Dagens Nyheter le 5 août, M. Billström a insisté sur la nécessité d’endiguer le flux continu de certains produits chinois vers la Russie. Selon lui, les sources de l’OTAN estiment que ces produits représentent environ 80 % du matériel étranger dont Moscou a besoin pour son effort de guerre.

« Par ses actions, la Chine permet à la Russie de mener sa guerre en Ukraine », a-t-il expliqué, selon la traduction anglaise de ses remarques en suédois. « Afin de mettre un terme à l’agression russe, il est important de réfléchir aux sanctions économiques que l’UE a introduites. »

Le ministre suédois a fait ces remarques alors que l’on craint de plus en plus que différentes entités chinoises aident la Russie à contourner les sanctions existantes, permettant ainsi à Moscou de poursuivre sa guerre malgré les nombreuses séries de mesures punitives prises par l’Occident.

Le 14e paquet de sanctions de l’UE, adopté en juin, visait déjà 19 entreprises chinoises sur un total de 61 entités accusées d’aider la Russie dans sa guerre. Ce paquet comprend notamment des restrictions à l’exportation de technologies à double usage et l’interdiction pour les installations de l’UE d’être utilisées pour le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) russe vers des pays tiers, y compris la Chine.

M. Billström a précisé que la Suède avait soutenu ces sanctions à l’encontre des sociétés chinoises. Interrogé sur l’imposition de nouvelles sanctions, il a souligné que cela pourrait être nécessaire pour s’assurer que « nous bouchions autant de trous que possible dans le réseau de sanctions qui a déjà été mis en place ».

Sommet de l’OTAN

Les commentaires du ministre suédois des Affaires étrangères font suite au récent sommet de l’OTAN à Washington, au cours duquel les États membres ont qualifié la Chine de « facilitateur décisif » des opérations militaires de la Russie en Ukraine. L’Alliance atlantique a durci sa position à l’égard de l’État-parti chinois et des défis croissants qu’il pose à la sécurité de ses États membres.

Le partenariat « sans limites » entre la Chine et la Russie et le « large soutien qu’elle apporte à la base industrielle de défense russe » permettent à Moscou de mener sa guerre, a indiqué la déclaration commune des dirigeants de l’OTAN, tout en exhortant la Chine « à cesser de soutenir matériellement et politiquement l’effort de guerre russe ».

Les autorités chinoises ont nié à plusieurs reprises que Pékin soutenait la guerre menée par la Russie. En juillet, Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, a qualifié les accusations de l’OTAN d’être « sans fondement ».

Le durcissement de la position de la Suède à l’égard de la Chine est conforme à sa stratégie de sécurité nationale récemment publiée. Elle identifie la Chine comme une menace importante pour la sécurité du pays, non seulement en raison de son rôle dans la guerre en Ukraine, mais aussi en raison de ses activités d’espionnage et de subversion plus larges au sein de l’Europe.

Aux côtés de la Russie et de l’Iran, le document identifie la Chine comme une menace directe pour la sécurité nationale de la Suède en raison de sa contribution à une série de « menaces hybrides » auxquelles le pays nordique est confronté.

« Ces menaces visent des acteurs à tous les niveaux du secteur public suédois, mais aussi la société civile, le secteur privé et les particuliers », peut-on lire dans le document.

« Les méthodes utilisées comprennent les cyberattaques, l’influence indue, la pression économique, le sabotage, l’impact sur les flux critiques, la migration comme instrument de pression, les activités de renseignement illégales ainsi que des attaques et d’autres actes de violence. »

La stratégie de la Suède souligne également la nécessité d’équilibrer ses relations avec la Chine tout en réduisant les risques et les dépendances.

La Suède est membre de l’UE depuis le 1er janvier 1995 et a rejoint l’OTAN le 7 mars 2024.

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