La taxation des géants du numérique est « bloquée » notamment par les États-Unis, dit Paris

Par Epoch Times avec AFP
20 février 2023 10:37 Mis à jour: 20 février 2023 19:13

Les négociations à l’OCDE pour une taxation des géants du numérique sont dans l’impasse en raison d’une opposition de plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Inde, a déploré lundi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

« Aujourd’hui les choses sont bloquées, notamment par les États-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Inde. Nous plaiderons pour un déblocage de la situation » mais « les chances de succès sont minces », a déclaré le ministre français lors d’un point de presse, plaidant pour une solution européenne, avant une réunion ministérielle du G20 cette semaine en Inde.

« Je rappelle que nous avons toujours indiqué que si les pays du G20 et de l’OCDE n’étaient pas capables de se mettre d’accord pour une mise en œuvre pratique de la taxation digitale, nous plaiderions pour sa mise en œuvre européenne. Je pense que nous y sommes », a estimé Bruno Le Maire.

La France a déjà mis en œuvre cette taxation

Le ministre a rappelé que la France avait déjà mis en œuvre une taxation des grandes entreprises du numérique au niveau national qui « rapporte (à la France, ndlr) près de 700 millions d’euros par an ».

La taxation des géants du numérique est l’un des deux piliers, appelé « pilier 1 », de l’accord trouvé à l’OCDE pour établir des bases d’une concurrence équitable au niveau mondial en matière de fiscalité des entreprises.

L’autre pilier, dit « pilier 2 », est celui instaurant une imposition minimale de 15% sur les bénéfices des sociétés.

Sur ce volet « les choses ont bien progressé » et cette taxation minimale pourra être mise en place « dans les prochains mois », selon le ministre français, même si les Etats-Unis continueront à appliquer leur propre système intitulé Gilti.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.