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La vidéo d’une enfant de trois ans violentée par son institutrice suscite une vague d’indignation

septembre 10, 2024 11:27, Last Updated: septembre 10, 2024 14:46
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Les images d’une institutrice de maternelle violentant en classe l’une de ses élèves de trois ans à Paris ont provoqué mardi une vague d’indignation et la suspension de l’enseignante, dans une affaire qualifiée de « honte pour notre école » par la ministre de l’Éducation nationale.

Lundi, une vidéo enregistrée par un parent d’élève présente dans la classe et montrant une enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes, dans une école maternelle du 15e arrondissement de Paris, a circulé sur les réseaux sociaux.

Les faits remontent au 3 septembre, lendemain de la rentrée scolaire. Se disant devant des journalistes « extrêmement choquée » par ces images, la ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, avait annoncé lundi soir sur X avoir demandé « sans délai le lancement d’une procédure disciplinaire, avec une suspension immédiate de la professeure ».

Me Vanessa Edberg, avocate de la famille de l’enfant, a confirmé à l’AFP avoir déposé plainte le 5 septembre pour dénoncer des violences aggravées par trois circonstances : sur personne vulnérable, dans un établissement scolaire et perpétrées par une personne qui réalise une mission de service public.

Selon elle, la fillette de trois ans effectuait sa première rentrée scolaire en petite section de maternelle et « avait déjà reçu des coups le jour précédent, ce qu’elle avait dit à sa maman ». « La vidéo a été tournée alors qu’il y avait une autre maman, on sent que l’institutrice se contient », a affirmé l’avocate.

« La fillette a déjà vu un médecin, va en revoir pour évaluer son ITT. Le premier médecin a évalué son préjudice psychologique à ‘sévère’, car la fillette ne regarde pas les autres dans les yeux ou en face et refuse de parler de la maîtresse », selon Me Edberg. Sollicité, le parquet de Paris a indiqué qu’il n’avait pas encore reçu la plainte.

Un arrêté de suspension de cette enseignante

Le recteur de l’académie de Paris, Bernard Beignier, s’est rendu mardi une partie de la matinée dans l’école des Frères-Voisin située au sud-ouest de Paris, afin d’échanger avec les enseignants. Il a assuré lors d’un point de presse prendre « les choses très au sérieux » dans cette affaire qu’il juge « inadmissible ».

« J’ai signé ce mardi matin l’arrêté de suspension de cette enseignante, ce qui n’est pas une sanction mais une mesure de protection et ensuite il y aura à la fois une enquête pénale puisqu’une plainte a été déposée et une enquête administrative qui pourra conduire très certainement à un conseil de discipline, voire des sanctions qui vont du blâme à la révocation », a précisé le recteur.

Interrogé par l’AFP, Bernard Beignier a indiqué que depuis les faits, cette enseignante « est en arrêt et a été remplacée dans sa classe. Elle sera « convoquée dans les prochains jours pour être entendue ». L’enseignante, « a reconnu les faits et a présenté ses excuses à la famille de la fillette », selon le recteur.

‘Ce comportement est inqualifiable »

Pour Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire), « les images montrent une situation choquante, ce n’est pas un geste professionnel ». « En tant qu’enseignant, nous devons assurer la sécurité physique et affective des élèves », a-t-elle martelé auprès de l’AFP.

« C’est tout à fait insoutenable, ce comportement est inqualifiable, venant d’une enseignante confirmée, qui était dans cette école depuis déjà une dizaine d’années », a estimé Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement de Paris, interrogé sur BFMTV. Cette professeure « connaît bien l’école, les parents, les élèves, et c’est une enseignante qui a une cinquantaine d’années », « qui ne se laisse pas emporter normalement par ses émotions », a-t-il poursuivi.

Le 4 juillet, un professeur de collège de Moselle a été condamné à trois mois de sursis pour violences contre un élève, peine assortie d’une interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs pendant deux ans.

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