Ce vendredi 10 avril, à 18 heures, la ville de Sète a fermé ses portes. L’arrêté municipal signé par François Commeinhes, le maire de Sète, entre en vigueur dès maintenant et jusqu’au 3 mai. Une décision inédite en France, d’après Midi libre.
Les touristes n’ont donc plus accès à la ville de Sète. En effet, le maire a pris cette décision devant leur afflux grandissant et ce, malgré les nombreux contrôles effectués dans la ville doublés des contrôles routiers, renforcés depuis le début des vacances scolaires. La ville craignait la propagation encore plus rapide du coronavirus avec l’arrivée de ces touristes.
Ce sont les urgences de l’hôpital de la ville qui ont tiré la sonnette d’alarme. Claudie Greslon, directrice des hôpitaux du bassin de Thau, s’est affolée en voyant des touristes malades se présenter dans son établissement. « Nous le voyons à leur carte vitale, qu’ils ne sont pas de la région. Certains sont venus aux urgences », a-t-elle précisé lors d’un interview pour le journal. D’autant plus que la capacité d’accueil de l’hôpital serait très vite insuffisante s’il fallait admettre un trop grand nombre de patients extérieurs à son territoire, ainsi que l’explique le journal. Actuellement, l’hôpital de Sète gère chaque jour une petite cinquantaine de patients atteints du virus du PCC*.
La ville de Sète dispose de seulement trois axes routiers. Un arrangement géographique avantageux pour la mise en place de ce dispositif.
La route départementale 2 qui conduit à Balaruc est désormais fermée physiquement grâce à des plots en béton reliés entre eux. La route de Montpellier, qui est l’accès principal, reste ouverte, mais la police municipale y est postée en continu afin de surveiller toutes les arrivées dans la ville. Le troisième accès permettant d’aller à Sète, via le Lido (route d’Agde), est quant à lui contrôlé par la police nationale.
Les personnes se déplaçant pour le travail et celles disposant d’une attestation de déplacement dérogatoire sont autorisées à entrer dans la ville.
Le directeur de la police municipale, Eric Peyriguey, a précisé : « Nous serons présents H24. Avec quatre agents. Nous venons de réorganiser tous nos services en collaboration avec le commissariat. Notre objectif est de comptabiliser toutes les voitures qui entrent dans Sète, de contrôler les autorisations et tout ce qu’il y a à respecter, en particulier la nuit, et de faire faire demi-tour aux touristes avec une amende en poche. »
Un arrêté retoqué par le préfet
Le préfet de l’Hérault a retoqué l’arrêté du maire hier soir a révélé France Bleu Hérault. Jacques Witkowski a demandé au maire sétois de faire machine arrière, et de lever tout le dispositif car il n’avait pas selon lui les prérogatives.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC », parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.
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