« On ressent tellement d’impuissance et de tristesse » : à Southport, petite ville du nord-ouest de l’Angleterre, les habitants sont nombreux à exprimer leur incrédulité et leur peine après l’attaque au couteau qui tué trois fillettes.
Près du lieu de l’agression – un bâtiment où se déroulait un cours de danse et de yoga sur le thème des chansons de Taylor Swift -, la quantité impressionnante de fleurs, poupées, cartes, ballons et petits jouets déposés par la population témoigne de l’émotion suscitée par le drame.
« La nuit dernière, les rues étaient si calmes, vous pouviez sentir la tristesse et le malheur. Aujourd’hui, c’est le contre-coup et le choc, et le fait que nous allons tous devoir accepter » ce qui s’est passé, témoigne auprès de l’AFP David Jenkins, écrivain de 52 ans et habitant du quartier.
Trois petites filles de six, sept et neuf ans ont été tuées, huit autres enfants blessés, dont cinq restent dans un état critique, selon le dernier bilan communiqué mardi à la mi-journée par la police. Deux adultes sont également dans un état grave.
Le suspect présumé, un adolescent de 17 ans
Un adolescent de 17 ans a été arrêté, suspect présumé de cette attaque dont les raisons doivent encore être éclaircies par les enquêteurs. « Nous avons besoin de savoir qui c’était et quelles étaient ses motivations… Les gens veulent des réponses », affirme David Jenkins.
Une veillée a réuni dans la soirée des centaines de personnes, qui ont observé une minute de silence en signe de recueillement.
Oh look—take a hard look.
Thousands of people turned out in Southport for a vigil after yesterday’s slaughter of three innocent children.
But do you notice anything?
Where is the Islamic migrant community, who swarm the streets every week to demand respect, halal foods,… pic.twitter.com/4EYnrjmQBq
— Amy Mek (@AmyMek) July 30, 2024
« Rien de tel n’est arrivé ici avant. Et l’impact, comme vous pouvez le voir, est gigantesque. Cela touche tout le monde. Nous souffrons tous, nous essayons tous de comprendre », dit Sue Endacott, 59 ans, qui habite au coin de la rue où a eu lieu l’attaque.
Connor Hodge, 24 ans, qui travaille dans un bar, se dit « sous le choc » qu’un tel drame ait pu se passer « si près de chez (lui) ». Il prédit une immense solidarité parmi la population, qui a d’ailleurs déjà commencé à se manifester dans les hommages aux victimes.
« Si vous regardez la quantité de fleurs, de gens qui viennent soutenir la police, leur apporter de l’eau… Cela ne fera que rendre les gens plus forts », ajoute-t-il. « C’est une communauté tellement soudée. Tout le monde va se rassembler ».
Les gens sont en état « de choc, d’incrédulité et de frustration dans l’attente de nouvelles des autres blessés », témoigne aussi auprès de l’AFP Nigel Fawcett-Jones, aumônier d’une association évangélique locale rencontré près du cordon de police, et venu soutenir les habitants.
Des attaques en augmentation
Dans une zone toujours bouclée par les autorités, le Premier ministre Keir Starmer, venu dans l’après-midi se recueillir en hommage aux victimes, a été chahuté par une partie de la population présente, sur fond d’augmentation des attaques à l’arme blanche dans le pays ces dernières années.
Dans le village de Banks, non loin de Southport, la police a fermé une petite rue où le suspect aurait son logement, a constaté un journaliste de l’AFP. Plusieurs commerces sont fermés et personne ne souhaite s’exprimer.
« Que peut-on dire ? C’est une tragédie. Personne ici ne sait rien » sur le suspect, lâche simplement un homme qui n’a pas souhaité donner son identité.
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