Ce mercredi 20 décembre sur CNews, le président des Patriotes, Florian Philippot, s’est exprimé sur la loi immigration.
Le projet de loi immigration a été adopté définitivement à l’Assemblée nationale ce mardi soir avec 349 voix pour et 186 contre. Qualifié de « fort » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ce texte, qui est totalement désapprouvé par la gauche et salué par le Rassemblement national (RN), laisse une profonde fracture au sein de la majorité. Mais pour Florian Philippot, qui était ce mercredi invité de l’Heure des Pros sur CNews, tout ceci n’est qu’une mascarade qui permet de cacher « la vraie loi sur l’immigration », qui « est en train d’être décidée, mais pas en France ».
« Un véritable spectacle à deux niveaux »
Cette loi immigration est « un véritable spectacle à deux niveaux », a déclaré Florian Philippot, se moquant de la réaction de la gauche, pour laquelle « on a l’impression qu’on a voté une loi du troisième Reich ». Il a précisé avoir entendu des propos de cette même gauche disant qu’avec l’adoption de cette loi on était « sorti de l’humanité » et « de la République ».
Florian Philippot sur la loi immigration : «Tant qu’on est pas sorti de l’Union européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme, on ne reprend pas le contrôle», dans #HDPros pic.twitter.com/VI2e4Wuwdf
— CNEWS (@CNEWS) December 20, 2023
Estimant que l’on se trouve dans « une espèce de dramatisation ridicule » qui réactive « ce cadavre du clivage gauche droite, bien pratique pour certains », Florian Philippot a poursuivi en pointant le RN, ce parti ayant franchi ce qu’il considérait comme « une ligne rouge » en votant « une loi qui va faciliter la régularisation de certains clandestins ».
Pour appuyer sa sensation d’être « dans le spectacle », il a pointé le gouvernement, avec « ses fausses démissions » et ses intentions de vouloir « saisir le Conseil constitutionnel pour faire censurer une partie de [sa] propre loi ». Qualifiant tout cela de « grotesque » et « ridicule », Florian Philippot considère que toutes ces aberrations ne vont pas « réconcilier les Français avec la politique ». Cependant, ce qui est pour lui « le plus grave » et dont personne ne parle, « c’est qu’en ce moment même », la vraie loi sur l’immigration « est en train d’être décidée, mais pas en France ».
« 20.000 euros d’amende par migrant refusé dans votre commune »
En effet, après de nombreux mois de discussions, à Bruxelles ce mercredi 20 décembre, les eurodéputés et représentants des États membres sont parvenus un accord sur la réforme du système migratoire européen. Ce nouveau Pacte sur la migration et l’asile prévoit, entre autres, une obligation de solidarité entre pays membres, au profit des États sous pression.
Pendant que le sketch LFI-LR-PS-Renaisssance-RN continue à l’Assemblée nationale sur la #LoiImmigration, l’Union européenne vient de décider à huis clos que son Pacte pour la migration, qui s’imposera à toutes les lois nationales, obligera à la « relocalisation forcée » des… pic.twitter.com/KD9g25QHQV
— Florian Philippot (@f_philippot) December 20, 2023
Abordant ce point précis du Pacte pour la migration, le président des Patriotes a indiqué que cela allait « entraîner la relocalisation forcée des migrants, sinon 20.000 euros d’amende par migrant refusé dans votre commune, dans votre pays ». Il a rappelé que ce pacte a « autorité juridique supérieure à cette pauvre loi » dont selon lui, il ne restera rien « après le Conseil constitutionnel ». Il a mentionné au passage que c’est un sujet dont personne ne parle.
L’homme politique a mentionné que notre appartenance à l’Union européenne « impose » énormément de choses, détaillant le regroupement familial « obligatoire », le fait qu’il est impossible de « faire des expulsions collectives de clandestins » – ce qui a pour conséquence que l’on « n’expulse personne » – le fait que l’on n’a « pas de frontières nationales » car on a « démantelé nos douanes », et enfin le fait « qu’on ne contrôle plus l’asile ». En raison de tout cela, « vous êtes piégés », a-t-il assuré. « La réalité c’est que tant qu’on n’est pas sorti de l’Union européenne et de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme), on ne reprend pas le contrôle », a conclu Florian Philippot au micro de CNews, réitérant l’idée que « tout ça, c’est du spectacle ».
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