Un accord visant à vendre TikTok à une entreprise non chinoise et à sauver la populaire plateforme de partage de vidéos d’une interdiction aux États-Unis est toujours « sur la table », a déclaré le président Donald Trump.
« De toute évidence, je dirais qu’à l’heure actuelle, la Chine n’est pas vraiment ravie de signer cet accord », a déclaré M. Trump mercredi dans le Bureau ovale, suite à des interrogations sur le statut de l’accord TikTok au milieu de la dernière escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Les remarques de M. Trump font suite à l’annonce d’une réduction temporaire des droits de douane réciproques sur la quasi-totalité des partenaires commerciaux des États-Unis, les ramenant à 10 % pendant 90 jours afin de laisser le temps à des négociations bilatérales. Pour la Chine, cependant, il a fortement augmenté les droits de douane sur les importations, les portant à 145 %, suite à la décision de Pékin d’imposer des droits de douane de 84 % sur les produits américains en réponse aux droits de douane de 104 % imposés précédemment par Washington.
« Nous avons conclu un accord avec de très bonnes personnes, des entreprises très riches, qui feraient un excellent travail, mais nous allons devoir attendre de voir ce qui va se passer avec la Chine », a-t-il dit à propos de TikTok.
« C’est tout à fait envisageable. Je pense que la Chine va vouloir le faire, en fait. »
L’avenir de TikTok aux États-Unis est resté incertain en raison de préoccupations persistantes en matière de sécurité nationale, en particulier la capacité du régime communiste chinois à forcer la société mère chinoise de l’application, ByteDance, à lui transmettre la quantité massive de données qu’elle recueille sur ses utilisateurs ou à manipuler l’algorithme sophistiqué de la plateforme pour changer l’opinion publique. Ces préoccupations découlent en partie de la loi chinoise de 2017 sur le renseignement national, qui oblige les entreprises chinoises à coopérer avec les services de renseignement de l’État lorsqu’elles y sont invitées.
En réponse, une loi bipartisane a été adoptée pour interdire aux magasins d’applications américains d’héberger TikTok à moins que ByteDance n’en cède la propriété. La Cour suprême des États-Unis a confirmé cette mesure, estimant que la loi de cession ou d’interdiction ne violait pas le premier amendement.
Après son entrée en fonction, M. Trump a accordé à TikTok un premier sursis de 75 jours, prolongeant le délai jusqu’au 5 avril. Le 4 avril, le président a signé un décret reportant une nouvelle fois l’interdiction et donnant plus de temps pour finaliser un accord potentiel.
Au cours des dernières semaines, Donald Trump a laissé entendre à plusieurs reprises qu’il était proche d’un accord avec la Chine concernant la vente de l’application. Il a également laissé entendre que les droits de douane jouaient un rôle de levier pour faire pression sur Pékin afin qu’il approuve la transaction.
« Nous avions pratiquement conclu un accord pour TikTok – pas un accord [signé], mais nous en étions très proche – puis la Chine a modifié l’accord à cause des droits de douane », avait déclaré M. Trump aux journalistes à bord d’Air Force One le 6 avril, un jour après avoir porté à 54 % les droits de douane imposés à la Chine.
« Si je réduisais légèrement les droits de douane, ils approuveraient l’accord en 15 minutes, ce qui montre le pouvoir des droits de douane. »
Parmi les entreprises et les personnes qui seraient intéressées par l’acquisition de TikTok figurent le géant du commerce en ligne Amazon et Tim Stokely, l’entrepreneur britannique qui a fondé OnlyFans. ByteDance n’a pas confirmé publiquement l’existence de négociations avec des acquéreurs potentiels, pas plus qu’elle n’a indiqué officiellement sa volonté de vendre la plateforme.
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