Le PDG de Tesla, Elon Musk, a vivement critiqué l’administration Biden pour ses actions en justice visant à forcer l’Arizona à démanteler un mur frontalier de fortune, et à permettre aux agents fédéraux de retirer la barrière de barbelés installée par le Texas. Musk accuse l’administration Biden d' »aider activement l’immigration illégale ».
M. Musk a fait cette remarque sur X, réagissant à un post de ‘End Wokeness’ au sujet des poursuites menées par l’administration Biden à l’encontre de l’Arizona et du Texas, visant à contrer les efforts des États pour renforcer leur sécurité frontalière, face aux vagues records d’immigrants traversant illégalement les États-Unis.
Les poursuites menées par l’administration Biden, visant à contrer les efforts de l’Arizona et du Texas pour endiguer les flux d’immigrants clandestins, ont abouti à des verdicts défavorables aux États.
Les barrières de fortune érigées par l’Arizona ont dues être démantelées, tandis qu’au Texas, les agents fédéraux ont été autorisés à couper les barrières en fil de fer concertina, à la suite d’un arrêt rendu le 22 janvier par la Cour suprême des États-Unis.
« La seule fois où l’administration Biden a agit dans le dossier de l’invasion d’immigrants illégaux, c’était pour empêcher les États de l’arrêter », a déclaré ‘End Wokness’.
Musk abonde dans le même sens.
« Cette administration aide activement l’immigration illégale », réplique-t-il dans son message.
Dans une réplique tout aussi virulente, au sujet des poursuites judiciaires de l’administration Biden visant à empêcher les États de prendre leurs propres mesures de sécurité frontalière, le représentant Clay Higgins (Parti républicain – Louisiane) a accusé l’administration Biden de « mettre en scène une guerre civile » en coupant les barrières de barbelé du Texas.
Le Département de la Sécurité intérieure a, quant à lui, salué la récente décision de la Cour suprême autorisant les agents fédéraux à couper les barrières en fil de fer concertina du Texas.
« L’application de la Loi sur l’immigration relève de la juridiction fédérale », déclare son porte-parole dans un communiqué transmis à certains médias.
« Au lieu de contribuer à réduire l’immigration clandestine, l’État du Texas n’a fait que compliquer la tâche du personnel de première ligne et l’application des sanctions prévues par la loi. Nous sommes en mesure de faire respecter nos lois et de les appliquer de manière sécuritaire, humaine et ordonnée. »
dans un communiqué du 22 janvier, le républicain Ken Paxton, procureur général du Texas, a déclaré que la décision de la Cour suprême « permet à Biden de poursuivre ses efforts illégaux pour aider l’invasion étrangère aux États-Unis ».
« La destruction des barrières frontalières du Texas ne contribuera pas à l’application de la loi ni à la sécurité des citoyens américains », poursuit-il. « Ce combat n’est pas terminé et je suis prêt à défendre la souveraineté de notre État. »
Différend sur les fils barbelés
Au cours de l’été 2022, l’Arizona a érigé un mur frontalier de fortune construit à partir de conteneurs d’expédition. L’ancien gouverneur Doug Ducey a justifié cette décision par le « manque d’action [de l’administration Biden] en matière de sécurité frontalière ». Après une action en justice de l’administration Biden, M. Ducey a accepté de le démanteler.
Afin de dissuader le franchissement illégal de la frontière, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a ordonné l’installation de fils barbelés au sol, ainsi que de barrières flottantes dans le Rio Grande, près d’Eagle Pass, au Texas. Il a également permis aux policiers d’arrêter et d’emprisonner des milliers d’immigrants illégaux pour intrusion dans le pays.
L’installation des barbelés a déclenché un bras de fer juridique avec l’administration Biden, qui a cherché à affirmer la suprématie fédérale dans l’application de la politique frontalière et a ordonné aux agents des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (U.S. Customs and Border Protection, CBP) de couper les barbelés.
Le 24 octobre 2023, l’État du Texas a poursuivi l’administration Biden pour ce qu’il qualifie de pratique des CBP consistant à « couper, détruire ou endommager les fils de concertina que le Texas avait stratégiquement positionnés dans le but de sécuriser la frontière et d’endiguer le flux d’immigrants illégaux », selon le document déposé.
Le 30 octobre 2023, le juge de district Alia Moses s’est rangé du côté du Texas et a accordé une ordonnance restrictive temporaire contre l’administration Biden jusqu’à ce que les parties aient la possibilité de présenter des preuves lors d’une audience préliminaire.
Une « conduite coupable et fallacieuse »
Plus tard, le 29 novembre 2023, le juge Moses a rejeté la demande du Texas, estimant que les preuves n’étaient pas suffisantes pour démontrer que les agents de la patrouille frontalière qui avaient coupé les barbelés avaient enfreint la loi. Toutefois, le juge a vivement critiqué l’application des politiques frontalières par l’administration Biden.
« Le système d’immigration, aussi dysfonctionnel et imparfait soit-il, fonctionnerait s’il était correctement mis en œuvre. Au lieu de cela, le maintien du statu quo est un mélange désastreux de rancœur politique, d’ego et de réalités économiques et géopolitiques qui ne servent personne », écrit le juge Moses dans son ordonnance.
« La loi est peut-être du côté des défendeurs et oblige à une résolution en leur faveur aujourd’hui. Toutefois, elle n’excuse pas leur conduite coupable et fallacieuse », ajoute-t-il.
Le Texas a immédiatement fait appel de l’ordonnance, et la cour d’appel du cinquième circuit a statué en faveur de l’État, en suspendant l’ordonnance du juge Moses qui donnait aux agents de la patrouille frontalière la possibilité légale de continuer à couper les fils de concertina. La cour d’appel a déclaré que le tribunal de première instance avait « commis une erreur juridique en ce qui concerne l’immunité souveraine » et que les barbelés ne pouvaient être coupés qu’en cas d’urgence médicale.
L’administration Biden a alors fait appel auprès de la Cour suprême des États-Unis, arguant que, si le raisonnement de la cour d’appel était maintenu, cela forcerait le gouvernement fédéral à conformer l’application des lois fédérales sur l’immigration aux règles de l’État.
« La cour d’appel a mis en parallèle l’atteinte à l’application de la loi fédérale et le risque pour la vie humaine en ne citant comme préjudice du Texas que le prix du fil barbelé et le coût de la fermeture d’une brèche créée par les agents de la patrouille frontalière », a déclaré l’administration Biden dans son appel.
Puis, le 22 janvier 2024, la Cour suprême s’est rangée du côté de l’administration Biden, votant par 5 voix contre 4 l’annulation de la décision de la Cour d’appel du cinquième circuit et autorisant les agents de la patrouille frontalière à retirer les barbelés en attendant que la contestation judiciaire aboutisse.
Malgré la décision de la Cour suprême, le Texas n’a pris aucune mesure pour démanteler les clôtures existantes et poursuit l’installation des barbelés.
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