Le 13 avril, le ministère de l’Énergie (DOE) a confirmé une décision de la présidence Trump d’exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) à partir d’une installation située dans le versant nord de l’Alaska.
Sous l’administration Trump, en 2020, une société appelée Alaska LNG a été autorisée à exporter du GNL vers des pays n’ayant pas signé d’accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis.
Dans un compte-rendu supplétif de la décision (pdf) publié par le DOE le 13 avril, l’administration Biden a réaffirmé l’autorisation initiale de 2020. Toutefois, elle a également modifié le projet afin d’y inclure davantage de restrictions destinées à protéger l’environnement.
La décision du 13 avril intervient après que le Sierra Club, une organisation qui vise à « lutter pour la justice environnementale et sociale », a déposé en septembre 2020 une demande de nouvelle audience sur la question.
Le ministère avait accepté la demande d’examiner plus en détail les impacts environnementaux du projet, après quoi il réaffirmerait, modifierait ou annulerait l’autorisation de l’administration Trump.
« Après examen, le DOE estime que les impacts environnementaux présentés (…) ne sont pas suffisants pour modifier la décision du DOE (…) selon laquelle les exportations de GNL du projet Alaska LNG proposé vers des pays non-membres de l’ALE ne sont pas incompatibles avec l’intérêt public », a déclaré le ministère.
Un seul changement
En tant que tel, le ministère a confirmé l’ordonnance initiale de la présidence Trump, mais avec une modification recommandée par le Sierra Club : Alaska LNG doit certifier chaque mois que le gaz naturel produit pour l’exportation sous forme de GNL « n’a pas entraîné l’évacuation de dioxyde de carbone (CO2) – présent naturellement dans l’atmosphère, mais qui est considéré comme un sous-produit (résidu) indésirable dans les processus industriels à grande échelle – sauf en cas d’urgence, de maintenance ou d’exigences opérationnelles et conformément à l’ordonnance de la FERC [Federal Energy Regulatory Commission] pour le projet Alaska LNG. »
« Le ministère de l’Énergie estime que cette interdiction de ventilation réduira les émissions de [gaz à effet de serre] du projet GNL Alaska au-delà de ce qui aurait pu se produire dans le cadre de l’ordonnance sur le GNL Alaska », a estimé le ministère.
Cependant, les autres dispositions de l’ordonnance restent inchangées.
Le coût du projet de gazoduc et d’exportation de GNL a été estimé en juin 2020 à 35,4 milliards d’euros. Il a été proposé pour la première fois en 2014 par l’Alaska Gasline Development Corp. (AGDC), qui a été chargée par la législature de l’Alaska de maximiser les réserves de gaz naturel de l’État et qui dirige le projet.
La construction du projet Alaska LNG a été autorisée en mai 2020 par la FERC. Selon les plans, le projet comprendrait une installation de liquéfaction dans la région de Nikiski de la péninsule de Kenai, dans le centre-sud de l’Alaska, une usine de traitement du gaz naturel sur le versant nord de l’Alaska pour produire du gaz naturel, et un gazoduc de 1300 km pour transporter le gaz naturel du versant nord jusqu’à l’installation de liquéfaction.
Bien que l’AGDC ait cherché des acheteurs pour les exportations, elle n’a pas encore pris de décision définitive quant au lancement de la construction, a déclaré un porte-parole du ministère de l’énergie à Anchorage Daily News.
« Alaska LNG est autorisé à exporter ce GNL dans un volume équivalent à 929 milliards de pieds cubes par an de gaz naturel (2,55 milliards de pieds cubes par jour), par navire, à partir d’une installation de liquéfaction … dans la région de Nikiski de la péninsule de Kenai, dans le centre-sud de l’Alaska », peut-on lire dans le document du ministère de l’énergie.
Au total, Alaska LNG « est autorisé à exporter du GNL depuis le projet pour une durée totale de 33 ans – une période d’exportation de 30 ans, avec une période de rattrapage supplémentaire de trois ans pour exporter tout GNL qu’il n’a pas été en mesure d’exporter au cours de la période d’exportation de 30 ans. »
Cette dernière décision intervient un mois après que l’administration Biden a approuvé le projet de développement du champ pétrolifère de Willow, d’une valeur de 7,3 milliards d’euros, afin de permettre à la société ConocoPhillips d’effectuer des forages pétroliers pendant trois décennies.
Elle fait suite également un an après que la présidence Biden a étendu les exportations de GNL vers l’Europe. Le président Joe Biden a annoncé un accord en mars 2022 qui engageait l’industrie américaine à fournir 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL à l’Europe pour le reste de l’année.
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